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Gaëlle Widmer toujours aussi affûtée

10 août 2009, 08:24

Retraitée du circuit depuis bientôt deux ans (septembre 2007), Gaëlle Widmer - qui va entamer sa deuxième année de HEP à Neuchâtel pour devenir prof d'économie au lycée - reste affûtée comme une jeune demoiselle. A bientôt 32 ans, la Neuchâteloise pointe toujours au sixième rang de la hiérarchie nationale. Comme si la mise au placard des grandes ambitions avait sublimé son envie et sa joie de jouer au tennis. «Je joue mieux qu'il y a deux ans, car j'ai accepté de progresser», assure-t-elle. «J'ai amélioré ma volée et je viens au filet, ce que je ne faisais jamais. Avant, j'hésitais à changer des choses de peur de les faire moins bien. Le circuit n'est pas l'endroit idéal pour tester des trucs...»

Outre les interclubs en LNA avec Old Boys, Gaëlle Widmer joue principalement en France dans des tournois d'argent. «Il n'y a pas grand-chose chez nous et la concurrence est limitée», glisse celle qui a remporté ses trois tournois disputés en Suisse depuis décembre. «En France, on peut jouer chaque semaine et il y a de vrais challenges. J'ai battu il y a deux semaines une fille classée dans les 200 meilleures mondiales. Ça permet de garder le niveau. Physiquement, je n'ai pas perdu le rythme. Avec deux matches par jour, je joue plus que sur le circuit ITF!»

La Neuchâteloise ne regrette-t-elle pas d'avoir quitté le circuit? «Pas du tout. Je m'étais fixé des objectifs (réd: jouer les qualifs d'un Grand Chelem) que je n'ai pas atteints, même si j'étais tout près de l'US Open en 2007. J'aurais peut-être réussi à faire ce petit pas en plus, mais j'avais aussi besoin de passer à autre chose, d'avoir une activité en dehors du tennis.»

Gaëlle Widmer (N1.6) se bidonne lorsqu'on lui demande si son statut de No 1 neuchâteloise est important. «Il n'y a pas de comparaison, on n'a plus les mêmes perspectives. C'est dans la logique que Conny Perrin (N1.8) me dépasse, et Mégane Bianco (N3.27) aussi. Je ne vais pas non plus rester devant jusqu'à 40 ans! Et j'espère qu'elles ont d'autres objectifs que de dépasser la sixième joueuse suisse! Ça peut juste leur donner une étape dans leur progression. Chacun doit faire son chemin. Mais je reste une compétitrice, si je dois jouer contre l'une des deux, je ferai tout pour gagner!»

Un deuxième titre de championne de Suisse seniors cet hiver (après celui de 2007) ne serait pas pour lui déplaire non plus. /ptu

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