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Gaël Monfils, joueur élastique

31 mai 2011, 10:16

Roger Federer disputera aujourd'hui les quarts de finale de Roland-Garros, où il retrouvera Gaël Monfils. «Je suis un peu mort, mais demain, je jouerai ma vie sur le terrain.» Spontané, plein de fraîcheur, le No 1 français est face aux médias comme sur un terrain de jeu. Le dernier des Mousquetaires est encore vaillant dans le jardin de Roland-Garros. Même s'il a tremblé face à l'Espagnol David Ferrer, même s'il ne s'est pas endormi avant 3 heures du matin dans la nuit de dimanche à hier, le joueur de la Courneuve reste dans la cour des grands.

Lancée dimanche sur le Suzanne-Lenglen, interrompue à la tombée de la nuit, la bataille de Monfils fut gagnée hier, en fin d'après-midi, quand le No 7 mondial, machine à gagner sur terre battue, avait rendu les derniers coups. Dans le 5e set. A 8-6.

Entraîné par Rogher Rasheed, l'ancien coach de Lleyton Hewit, depuis 2008, Gaël Monfils (1m93) est l'un des plus beaux athlètes du circuit et sa couverture du terrain en a dégoûté plus d'un, David Ferrer compris. L'Australien a pu canaliser l'énergie débordante, parfois envahissante du joueur français. Cette impatience et cette volonté de vouloir tout «gifler» à force de coups droits ont souvent désorganisé son jeu. C'est son tempérament. La «Monf attitude».

«Gaël Monfils a toujours été mûr émotionnellement, même s'il semblait dingo en dehors des courts», remarque Mats Wilander dans «L'Equipe». Le Français, showman, chaud-man, a cette faculté d'emmagasiner le soutien du public et de le transposer en intentions sur le terrain.

Son début de tournoi 2011 n'a pourtant rassuré personne, après que sa saison de terre battue avait été tronquée pour une... allergie au fromage décelée durant le tournoi de Madrid. «J'ai passé ric-rac les premiers tours, je n'avais pas de marge comme vous le pensez. Je jouais à fond, mais mal. Après trois matches, j'étais un peu frustré. Je voulais mettre des mines, mais je n'y arrivais pas. Ma tête le voulait, mais mon corps faisait autre chose.» Monfils est-il un joueur élastique? «C'est vrai que j'ai ce côté imprévisible. C'est pour cela qu'il faut arrêter de me tailler en début de tournoi. J'ai cette capacité à élever mon niveau de jeu quand il le faut. C'est encore plus vrai à Paris.»

Le souvenir de Bercy

Tout juste. Le no 1 français a fait de Roland-Garros son rendez-vous. Il atteint pour la troisième fois en quatre ans le stade des quarts de finale. «Je pourrais jouer à n'importe quelle heure sur n'importe quel terrain. J'adore ce tournoi», lance-t-il. Roger Federer le sait bien. Le Suisse sera prêt à retrouver l'ambiance surchauffée du central pour le seul quart de finale à l'affiche de la journée de mardi.

«Je sais que c'est un grand match qui m'attend. Cette partie, je la connais. Je ne vais pas dire que ça me rassure, mais c'est quelque chose que j'ai déjà vécu», avançait le Suisse, l'autre jour. Rappelant qu'il avait battu deux fois Monfils à Paris. En quarts de finale (2009) et en demi-finale (2008). «Depuis, je me suis imposé à Bercy. Ce succès va me permettre de me relâcher», relance le Français avec une idée dans la raquette. «Engager le combat physique serait le rêve.» Et, qui sait, avec le public qui s'enflamme, Monfils serait alors le héros.

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