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Federer ne joue pas très bien, mais très très bien

12 mars 2011, 08:29

Roger Federer l'assure, il tient la grande forme. Avant d'entrer dans le Masters 1000 d'Indian Wells, le Bâlois a tenu à réaffirmer ses ambitions pour la saison: il veut redevenir No 1 mondial. Le fait qu'il n'a plus disputé de finale en Grand Chelem depuis 14 mois n'est selon lui pas significatif de son niveau de jeu actuel. «Je suis dans une forme incroyable», lâche-t-il. «C'en est passionnant. Je me sens comme j'ai toujours voulu me sentir.»

Malgré cela, les experts prévoient de plus en plus une suite de carrière difficile pour un Federer qui devrait avoir, à les entendre, bien de la peine à continuer à se mêler à la lutte avec les meilleurs, à bientôt 30 ans. Le Bâlois n'en a cure et continue de clamer que son objectif demeure la place de No 1 mondial. «On peut dire que la course au classement ATP me fait avancer. C'est mon plus grand objectif cette année, tout donner pour reprendre le trône. Je préfère vraiment de loin être No 1 que 2 ou 3. Or, ce que je constate depuis août dernier, c'est que je ne joue pas très bien, mais très très bien.»

Les chiffres parlent en faveur de Federer car personne, ni Rafael Nadal ni le toujours invaincu en 2011 Novak Djokovic, n'a glané autant de points que lui depuis Wimbledon. Mais, à l'opposé, le Bâlois a un besoin urgent de briller dans les grands tournois à venir s'il entend atteindre son but et battre le dernier record d'importance qui lui manque, celui des semaines passées en tête de l'ATP et détenu par Pete Sampras (286 contre 285).

De ce point de vue, Federer sera sous pression à Indian Wells. En Californie, le No 2 mondial a connu des années fastes (victoires de 2004 à 2006) avant de traverser une période plus compliquée (aucune finale depuis, élimination avant même les 8es en 2007 et 2010). Un piètre bilan qui n'est pas habituel chez le Rhénan lors des grands rendez-vous du calendrier.

«Le plus gros challenge à Indian Wells consiste à maîtriser les conditions», explique-t-il. «J'ai le sentiment que les balles, portées par l'air sec de la côte ouest, flottent loin et que la surface a été drastiquement ralentie ces dernières années.» Cette perte de vitesse favorise les artistes de la défense et du contre que sont Nadal et Djokovic.

Le Serbe est le seul joueur à être venu à bout de Federer cette année, à l'Open d'Australie et Dubaï. Les deux hommes pourraient se retrouver en demi-finale du Masters 1000 californien. Un match qui permettrait à Nole, en cas de victoire, de dépasser le Bâlois au classement. «Peu importe pour moi que je sois 2e ou 3e mondial», coupe l'homme aux 16 titres du Grand Chelem. «Et c'est pareil pour Djokovic. Lui non plus ne vise pas la 2e place, mais uniquement celle de No 1.»

Federer assure avoir retenu des leçons de ses deux dernières défaites (sans gagner de set) contre le Serbe, qu'il avait pourtant battu trois fois aisément l'automne dernier. «Je ne me focalise pas sur mon revers en finale à Dubaï, je ne retiens que l'ensemble. Car j'y ai aussi gagné quatre matches avant de perdre en finale, où je n'ai pas joué mon meilleur tennis. Cela ne sert à rien de ressasser ses échecs. Il faut les analyser et regarder devant.»

Le Bâlois a tiré les conséquences de sa défaite. «J'ai compris que j'avais un vrai besoin de m'entraîner de manière intensive et de frapper beaucoup de balles du fond du court. Ce que j'ai fait.» Federer, présent en Californie depuis 9 jours, s'est en effet exercé, comme la première fois en 2007, au domicile de Pete Sampras à Los Angeles, avec l'ancien maître, avant que celui-ci ne parte pour Zurich y disputer le tournoi des seniors. /si

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