Cette défaite, presque humiliante, sonne comme la conclusion inévitable d'un tournoi en dents de scie. Roger Federer (No 3) a explosé, battu 6-4 7-5 6-3 en 2h05 pour sa 32e demi-finale consécutive en Grand Chelem, un record. Face à Novak Djokovic (No 1), il a tenu l'échange, mais pas assez longtemps, pas assez densément. "Je n'ai pas pu suivre la cadence" , lance le Bâlois. "Avec les conditions météo, avec le vent, j'étais à la peine." Il avoue: "Je cherche mon rythme depuis le début du tournoi."
Federer a manqué le coche en deuxième manche. Menant 3-0, 4-2 puis 5-4, il n'a pas su tirer profit de breaks arrachés à "Nole", dont la constance et la couverture défensive constitueront les armes principales, en finale, contre Rafael Nadal (No 2), l'ogre de l'ocre. "Novak m'a poussé, il pouvait décider où il allait frapper la balle" , reprend-il. "C'est lui qui dictait...