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Cristian Villagran et Neuchâtel, une véritable histoire d'amour

Le CT Neuchâtel aborde, aujourd'hui (dès 10h aux Cadolles, face à Genève) et demain (dès midi à Lucerne), deux tournants décisifs en vue des demi-finales des interclubs de LNA. L'équipe peut se reposer sur un Cristian Villagran en pleine forme, «transformé» par le mariage.

08 août 2009, 07:27

Ce week-end, contre Genève et à Lucerne, le CT Neuchâtel s'apprête à disputer deux rencontres décisives dans le but de se qualifier pour les demi-finales des interclubs de LNA. Il compte sur un contingent complet, au sein duquel Cristian Villagran se démarque. Un Argentin au parcours un peu atypique. «Je suis arrivé à Neuchâtel par hasard, par l'intermédiaire d'un compatriote, Damian Patriarca. Il m'a passé l'adresse e-mail de Pablo Minutella...»

Du coup, Cristian Villagran a débarqué à Neuchâtel en 2006, pour disputer les interclubs. Sans se douter que sa vie allait changer. «Je suis venu en Suisse pour le tennis, j'y ai trouvé la femme de ma vie et mon entraîneur.» Le hasard a bien fait les choses. «Le tennis ne m'intéressait pas», sourit Pamela, l'épouse de Cristian. «En 2006, j'ai juste accompagné une amie aux interclubs...»

C'est ainsi qu'a commencé l'histoire d'amour de Cristian Villagran avec Neuchâtel. «Même si je suis ensuite bien évidemment retourné en Argentine depuis 2006, quand j'ai connu Pamela, j'ai eu le sentiment que je ne pourrais jamais jouer ailleurs qu'ici», reprend le natif de Buenos Aires.

Marié depuis le 23 décembre 2008, Cristian Villagran s'est fait à la vie neuchâteloise, au «tout parfait suisse», pour reprendre ses termes. «Je suis argentin à 100%, mais je suis très tranquille. J'ai d'ailleurs bu mon premier verre d'alcool le jour de mon mariage! Plus le temps passe, plus je m'adapte, même sans maîtriser le français. Mais ça vient petit à petit.»

Comment un couple assume-t-il la vie de joueur de tennis professionnel? «C'est vrai que Cristian est souvent en voyage», explique Pamela Villagran. «Mais quand il est là, il l'est à cent pour cent. Et je préfère ça à la situation de couples qui ne se voient que deux ou trois heures par jour.» «En général, quand je suis à Neuchâtel, je m'entraîne pendant les heures de travail de mon épouse (réd: qui est institutrice)», reprend Cristian.

Reste à gérer les jours plus difficiles... «Quand Cristian perd, il est de mauvaise humeur», explique en souriant Pamela. «Au début, je voulais à tout prix le consoler. J'ai appris qu'il fallait le laisser tranquille...»

Mais, récemment, ces mauvais jours sont devenus moins nombreux. Cristian Villagran a aligné les perfs. «J'ai été blessé jusqu'en avril. Puis, j'ai essayé quelques tournois Future. Sans succès.» L'Argentin a donc visé l'échelon supérieur, les Challengers. A Lugano, il est sorti des qualifications jusqu'en quarts, après avoir notamment éliminé Stéphane Bohli. A Turin, toujours après les qualifications, il a atteint les huitièmes. Enfin, à San Benedetto, des qualifications il est arrivé en finale, sous les yeux de son épouse, ne s'inclinant que face au 67e joueur mondial, Fabio Fognini, mais remportant le double. «Même si j'ai perdu, je ressens de la fierté», avoue l'Argentin. «Je me suis entraîné si dur pour retrouver ce niveau. J'étais déçu d'avoir perdu, mais content pour moi, pour tout le monde. Le sacrifice en valait la peine.»

Après cette finale, Cristian Villagran a grimpé jusqu'à la 267e place mondiale, alors qu'il avait débuté 2009 aux environs du 450e rang. Et même s'il porte actuellement le matricule 321, la progression est évidente. Il peut s'en réjouir, ainsi que le CT Neuchâtel. /FTR

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