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Conny Perrin apprend la patience sur le circuit ITF

Conny Perrin (18 ans, N1.8), qui dispute les interclubs de LNA avec Chiasso, tire un bilan très positif de sa première année sur le circuit ITF. La Chaux-de-Fonnière s'est hissée à la 414e place mondiale et rêve toujours du top 20.

10 août 2009, 08:16

Conny Perrin (18 ans) poursuit son ascension vers ce qu'elle espère être le sommet du tennis mondial. Comme lors de toute randonnée en montagne, la progression devient plus difficile à mesure que le sentier s'élève. Professionnelle depuis juillet 2008, la Chaux-de-Fonnière est passée en douze mois de la 784e à la 414e place mondiale. Mais les pas de géant de l'année dernière ont fait place à des enjambées moins spectaculaires.

«Ce fut une année tellement incroyable qu'il est difficile de faire aussi bien, surtout que je joue désormais des tournois plus relevés (réd: 25 000 dollars au lieu de 10 000) contre des adversaires de niveau qualifs en Grand Chelem, plus fortes, plus rapides, plus physiques et surtout plus expérimentées», glisse la huitième joueuse suisse. «La progression de mon jeu est régulière, j'ai déjà battu quelques filles du top 300, mais je ne suis pas encore constante à ce niveau.»

Lors de ses deux derniers tournois 25 000 dollars disputés en juillet en Ukraine, Conny Perrin s'est inclinée au premier tour face à des joueuses classées 238e et 291e à la WTA. Les deux fois en trois sets et 6-4 dans le troisième. «A la fin des manches, c'est l'expérience qui parle», souffle l'élève de l'école Strehlau, à Bienne. Début mai, Conny Perrin s'est qualifiée pour le tournoi 100 000 dollars de Bucarest, la meilleure performance de sa jeune carrière, où elle a passé un tour avant de s'incliner 6-4 6-4 devant la Polonaise Marta Domachowska (23 ans), alors classée aux environs de la 70e place mondiale (elle fut 37e en avril 2006). «Je menais 4-3 dans le premier set, puis elle a élevé son niveau. C'est le genre de défaite qui permet d'apprendre, d'avancer. Qui prouve aussi que je ne suis pas si loin de ces joueuses-là. J'ai besoin de jouer un maximum de matches contre de telles adversaires.»

La Chaux-de-Fonnière, qui vise la 300e place mondiale d'ici la fin de l'année, témoigne d'une patience sereine. «Je sais ce qui me manque, l'expérience. Je dois continuer à travailler fort à l'entraînement - la technique, le physique, la gestion mentale d'un match par rapport à moi, à l'adversaire, aux conditions de jeu… - et faire preuve de patience. Ça va venir. Si tu bosses et que c'est vraiment ce que tu veux faire, tout est possible. Je vais tout donner pour atteindre mon rêve.» Celui-ci n'a pas varié d'un pouce et se matérialise aux alentours du top 20 mondial. «Mon entraîneur (réd: Bartolome Szklarecki) et mes parents croient en moi, et moi j'y crois aussi.»

Conny Perrin se donne encore quatre ans pour voir si ça passe où ça casse. Son niveau actuel la situe à la frontière entre les tournois 10 000 et 25 000 dollars, ce qui ne l'empêchera pas d'aller guigner aux étages si elle croise l'une ou l'autre porte ouverte. «Si j'entre dans les qualifs d'un 50 000, d'un 75 000 ou d'un 100 000, comme à Bucarest, et qu'en même temps je ne suis pas dans le tableau final d'un 25 000, j'irai tenter ma chance.»

La chance ne passe jamais à la maison si on ne lui donne pas un petit coup de fil de temps en temps. /PTU

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