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Cherche patronne désespérément

24 juin 2011, 10:35

Le circuit WTA se cherche désespérément une véritable patronne. Depuis la retraite d'Henin et la blessure de Clijsters, le tennis féminin est en mal de repères. Dernier exemple: Roland-Garros. A Paris, les surprises ont animé la quinzaine, avec au final l'avènement de la Chinois Na Li.

A Wimbledon, la première «grosse» tête est tombée hier (élimination de Na Li) et les questions fusent. Qui pour soulever le trophée samedi 2 juillet? Les prétendantes sont nombreuses. «Il y a clairement une absence de leader confirmée», reconnaît Lindsay Davenport, ancienne numéro un et actuelle consultante à la BBC. «Le tennis féminin vit des heures mouvementées, avec une hiérarchie constamment bousculée et des joueuses qui ont de la peine à s'installer durablement dans le haut du classement.» Le point sur les forces en présence.

Reine sans couronne

Safina et Jankovic étaient devenues numéros unes mondiales sans glaner le moindre titre majeur. Avant de rapidement disparaître du haut de l'affiche. Une mésaventure que n'espère pas connaître Caroline Wozniacki, actuelle cheffe de file du classement WTA qui court après un premier sacre en Grand Chelem. La Danoise reste une leader contestée. «Je n'ai peut-être pas encore remporté de Grand Chelem, mais je pense que beaucoup de filles aimeraient tout de même être à ma place», martèle la Scandinave qui a tout de même gagné cinq tournois cette année. A 20 ans, celle-ci a encore tout l'avenir devant elle. Elle pourrait néanmoins asseoir sa légitimité avec un titre à Wimbledon.

Les Williams en «guest stars»

«Leur retour devrait faire beaucoup de bien au circuit. C'est tellement plus excitant quand elles sont là.» Comme beaucoup, Lindsay Davenport voit le «come-back» des Williams d'un très bon œil. Le tennis féminin a en effet besoin de championnes et les deux Américaines sont assurément des joueuses hors norme. «Les gens veulent voir du grand tennis. Et avec les Williams, le spectacle est pratiquement toujours au rendez-vous. Je suis heureuse de les retrouver», souligne Sharapova. «Personne ne souhaite croiser leur chemin. On connaît leur valeur sur herbe», complète Wozniacki. Pour l'instant, Serena a égaré deux sets à Wimbledon, Venus un. Mais les «Sisters» sont bel et bien là, prêtes à revenir au sommet. Tiendront-elles le choc physiquement?

L'éclaircie Sharapova

Sacrée en 2004, écartée des courts en 2009 après une longue blessure à l'épaule, Maria Sharapova a trouvé son second souffle en Grand Chelem. Une renaissance amorcée à Roland-Garros avec une demi-finale (ndlr: défaite contre Na Li) pleine d'espoirs. De quoi remonter à la 6e place du classement, un rang que la Russe n'avait plus atteint depuis février 2009. «En revenant de blessure, je me suis dit que si je pouvais gagner encore un Grand Chelem, ce serait ma plus belle victoire. A Wimbledon, je me sens en forme et vais tout faire pour aller le plus loin possible», explique celle qui compte trois Grand Chelems à son actif. Réputée pour son côté «jet-set», la diva sibérienne espère bien briller aussi sur les courts.

Na Li, la révélation chinoise

Tout juste auréolée de ses lauriers parisiens, Na Li a marqué l'avènement du tennis chinois. C'est la première fois qu'une joueuse asiatique remportait un titre majeur. La numéro 3 mondiale est d'ailleurs devenue une véritable icône dans son pays, la Chine se découvrant une nouvelle passion. «C'est une fille qui mérite ce qui lui arrive. Elle a travaillé dur pour en arriver là», note Serena Williams. «C'est une bonne chose pour le monde du tennis en général. Je suis sûre que de nombreux jeunes Chinois vont vouloir l'imiter et que de nouveaux talents vont apparaître», complète Caroline Wozniacki. Na Li aurait aimé confirmer tout le bien que l'on pense d'elle sur le gazon londonien. Mais elle a été battue, hier, par l'Allemande Lisicky.

Et les autres?

La liste des favorites à Wimbledon ne s'arrête pas aux quelques noms cités ci-dessus. Zvonareva, numéro 2 mondiale et finaliste l'an dernier, Bartoli brillante à Eastbourne, voire même Schiavone, finaliste à Roland-Garros, pourraient s'inviter dans le dernier carré. Derrière, la relève pointe également le bout de son nez. On pense à la Belge Wickmayer, à la Tchèque Kvitova ou à la Biélorusse Azarenka, toutes trois 21 ans et toutes trois qualifiées pour le troisième tour. Wimbledon n'a pas fini de dévoiler tous ses secrets.

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