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«Cent-sationnel» Roger Federer

En dominant Stefanos Tsitsipas en finale du tournoi de Dubaï, le Bâlois a conquis le centième titre de son immense carrière. Seul Jimmy Connors (109) y était parvenu.

04 mars 2019, 00:01
epa07408984 Roger Federer of Switzerland poses with his trophy after defeating Stefanos Tsitsipas of Greece in their final match at the Dubai Duty Free Tennis ATP Championships 2019 in Dubai, United Arab Emirates, 02 March 2019.  EPA/ALI HAIDER UAE TENNIS DUBAI CHAMPIONSHIPS

«Cent-sationnel» Roger Federer! Le Bâlois de 37 ans a cueilli son 100e titre sur le circuit principal samedi à Dubaï, où il a dominé Stefanos Tsitsipas (ATP 11) 6-4 6-4 en finale.

«C’est un rêve qui se réalise», a lâché Roger Federer (ATP 7), qui est seulement le deuxième joueur de l’ère Open (dès 1968) à atteindre cette barre symbolique. Le recordman en la matière est le gaucher américain Jimmy Connors, sacré à 109 reprises au total, alors qu’Ivan Lendl en était resté à 94.

 

Je suis si heureux de pouvoir simplement encore jouer.
Roger Federer

 

La marque de Jimmy Connors semble à portée du Maître, qui n’a cessé de répéter que cet exercice 2019 ne serait pas une tournée d’adieux. Mais il ne devra pas s’égarer en chemin: 20 mois se sont ainsi écoulés depuis son 92e triomphe, en juin 2017 à Halle. S’il suit ce rythme, il devra donc patienter jusqu’à l’automne 2020 pour s’offrir un 109e titre. Il aura alors déjà passé le cap des 39 ans...

Roger Federer ne fait d’ailleurs pas du record de Jimmy Connors un objectif en soi. «Nous vivons dans un monde où chaque record doit être fait pour être battu. Mais ce n’est pas ce que je pense», a-t-il ainsi souligné lors de la cérémonie de remise des trophées.

Une certaine nervosité

«Je suis juste heureux d’être encore en bonne santé. C’est déjà merveilleux d’avoir atteint cette barre. Mais je ne suis pas là pour battre tous les records», a tempéré l’homme aux 20 titres du Grand Chelem et aux 310 semaines passées dans la peau du No 1 mondial.

«Je suis si heureux de pouvoir simplement encore jouer», a-t-il encore expliqué. «Mon premier titre remonte à l’année 2001, à Milan. C’était un long et magnifique voyage. Depuis mon titre de champion du monde junior», décroché en 1998, «j’en ai apprécié chaque minute. Tous les sacrifices consentis valaient vraiment le coup.»

Assuré de grimper à la quatrième place mondiale aujourd’hui, Roger Federer n’a donc pas laissé passer sa chance à Dubaï où il a triomphé pour la huitième fois. Il disputait dans son «camp de base» émirati sa première finale depuis son 99e sacre l’automne dernier à Bâle, face à un adversaire qui lui a infligé sa seule défaite de l’année.

Tsitsipas: c’est «insensé»

Battu par Stefanos Tsitsipas en huitième de finale du dernier Open d’Australie, Roger Federer a commencé cette rencontre le pied au plancher. Il s’est ôté un peu de pression en signant le break dès le premier jeu du match et a préservé cet avantage jusqu’au terme du premier set. Mais sa nervosité était palpable.

Le Bâlois a ainsi dû sauver deux balles de 5-5 au premier set, après avoir mené 40-0 sur son engagement. Et il n’a passé qu’une seule première balle au moment de servir pour le match. Stefanos Tsitsipas l’a cependant bien aidé dans le «money time»: le Grec lui a offert le break à 4-4 dans le deuxième set, commettant ensuite une faute directe sur la première balle de match.

Stefanos Tsitsipas, qui avait deux ans et six mois lorsque son idole de jeunesse avait gagné son premier titre, s’est montré beau perdant. Le Grec mesure, il est vrai, parfaitement la portée de l’exploit de Roger Federer. «Rien que de penser au chiffre 100, c’est insensé! C’est un accomplissement incroyable. Tu as écrit l’histoire», a-t-il notamment glissé.

De 1 à 100 en 6600 jours

Roger Federer a cueilli samedi à Dubaï son 100e titre, 6600 jours après avoir conquis le premier à Milan le 4 février 2001. Le Bâlois de 37 ans a donc soulevé en moyenne un trophée tous les deux mois depuis son sacre lombard!

Le Maître avait pourtant démarré tranquillement sa moisson, puisqu’il avait mis deux ans et demi pour atteindre la barre des dix titres (à Vienne à l’automne 2003). Mais tout s’est très vite accéléré, grâce notamment à sa fabuleuse série de 24 finales remportées consécutivement (de Vienne 2003 à Bangkok 2005 inclus) et à son remarquable exercice 2006 (12 titres, pour un bilan de 92-5).

Le 20e titre est ainsi tombé en septembre 2004 à l’US Open, pour son premier sacre new-yorkais, le 30e en juillet 2005 à Wimbledon, et le 50e dès le mois d’août 2007 à Cincinnati. Sa moyenne a ensuite baissé, avec notamment l’émergence de Novak Djokovic ou Andy Murray. Il n’a même conquis qu’un seul titre en 2013, et aucun en 2016 (un cas unique depuis son avènement milanais).

Mais les circonstances étaient atténuantes en 2016, avec cette blessure à un genou qui l’avait mis sur la touche après Wimbledon. Un coup dur qu’il a su exploiter à la perfection pour réussir son époustouflant come-back en janvier 2017, avec un 18e trophée majeur espéré depuis quatre ans et demi.

Roger Federer avait mis fin à Melbourne à une disette de 15 mois, la plus longue de sa carrière, son précédent titre – le 88e – ayant été glané à Bâle fin 2015. Sa renaissance lui permet d’afficher désormais 20 trophées du Grand Chelem et 27 Masters 1000 à son palmarès. 
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