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Celui que tout le royaume attend Mégane Bianco en Grand Chelem

25 juin 2011, 10:50

Andy Murray qui se déplace dans les allées fleuries de l'All England Club et c'est tout de suite l'émeute. En quelques secondes, une horde de supporters en délire se presse autour de l'Ecossais de 24 ans, à grand renfort d'appareils photo et de carnets d'autographes. Plus moyen d'avancer, il faut attendre que l'orage cesse, que la clameur s'estompe.

Difficile de passer inaperçu quand on est le «chouchou» de tout un royaume, celui que tout le peuple anglais espère voir triompher un jour à Wimbledon. Il faut remonter à 1936 pour voir le dernier sacre d'un Britannique à Church Road. Un certain Fred Perry que tout le monde a oublié ou presque.

«Fred qui? Non je ne connais pas. Il est anglais? Je croyais qu'il n'y avait que Murray.» Parole d'un jeune fan londonien qui, comme des milliers d'autres, ne jure que par un nom. Pourtant, dans le tableau féminin, il y avait trois jeunes Anglaises prometteuses. «Peut-être, mais on savait que leurs chances étaient limitées», coupe Trevor, la trentaine. «Au contraire d'Andy.»

Cette «Murraymania» fait les choux gras de la presse anglaise. Jour après jour, celle-ci scrute les moindres faits et gestes du numéro 4 mondial. Des pages et des pages d'analyses, de commentaires, de questions. Murray a-t-il bien digéré sa nuit? Qu'a-t-il avalé au petit-déjeuner? A quelle heure s'est-il entraîné? Qu'a-t-il regardé à la télévision? Le «Daily Mail» a même poussé le décryptage jusqu'à se demander si le fait de jouer sous toit ne ralentissait pas le service de l'Ecossais. Réponse éclaire du principal intéressé juste après sa victoire contre l'Espagnol Gimeno-Traver. «Oui, cela a peut-être une influence, mais l'important est d'avancer dans le tournoi.»

La «zen attitude»

Assailli de questions, Andy Murray reste zen. Faire partie des favoris, être considéré comme le plus grand espoir de la nation ne bouscule pas ses habitudes. «Je n'allume pas la télévision pour voir ce qu'on dit de moi, pas plus que je ne lis les articles qui me sont consacrés. J'essaie juste de faire des choses normales, comme je le fais tous les jours.»

Bien dans sa tête, bien dans son jeu, le droitier de Dunblane ne semble pas ressentir de pression particulière. Il apprécie simplement le fait de jouer à domicile, de pouvoir rentrer tous les soirs chez lui, de dormir dans son lit. «Je ne suis pas souvent à la maison (réd: il possède un appartement dans le centre de Londres), avec mes amis, ma famille. Alors j'en profite. La pression? On m'en parle chaque année. J'ai appris à la gérer et je n'en fais pas une montagne.»

De montagne, il y en a justement une qui fait le bonheur des supporters de Murray. Ou plutôt une petite colline, le Mont Aorangi devenu d'abord Henmann Hill et aujourd'hui rebaptisé Murray Mount. A chaque match de sa star, le coin prend des allures de gros bastringue. Ils sont des milliers à se regrouper devant l'écran géant adossé au court no 1. Tous ceux qui n'ont pas pu obtenir de précieux sésame pour voir leur idole en chair et en os. «Andy, Andy», encouragent les uns. «Come on», exhortent les autres, des drapeaux britanniques sur les épaules, des bières à la main. Ici, on vibre après chaque point gagné par l'Ecossais. On se crispe aussi à chaque occasion gâchée.

Hier, malgré la pluie, le Murray Mount a chaviré de bonheur, tout heureux de voir son «Scottish» écarter, non sans mal, la menace Ljubicic (6-4, 4-6, 6-1, 7-6). Rassurés, plus confiants que jamais, les fans anglais ont pu aller dormir tranquillement, en rêvant à d'autres succès de l'élu de leur cœur.

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