Depuis quarante ans, date de sa première sélection en équipe de France, Yannick Noah trône comme le personnage central du tennis français. Tour à tour enfant prodige, porte-drapeau, figure tutélaire, phare, ombre envahissante, roue de secours, refuge.
Toujours présent, même loin des courts. Au gré des escales, il avait, ces derniers mois, paru parfois dépassé, désabusé, semblant préférer pour l’aventure le bleu des mers à celui du polo France. Mais, à 58 ans, il affiche une volonté de fer et sera le personnage clé de la finale contre la Croatie. Au cœur de l’épilogue dont il rêvait, en France («C’est un cadeau, un honneur, et je pense que c’est mérité. On a défendu cette épreuve depuis toujours, on s’est investis, et c’est juste qu’on ait la possibilité de jouer à la maison»).
Comme lors de chaque rencontre, il a misé sur le stage préparatoire pour sonder l’ambition et les...