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Reuche proche du sacre au terme d'une folle journée

29 oct. 2011, 09:03

Premier coup de théâtre d'une journée de vendredi ayant viré au Vaudeville, les rebondissements en tête du RIV ayant été si nombreux qu'au final, il fallut se résoudre à en rire: Ivan Ballinari, leader du scratch après la première étape et très bien placé pour le titre national, terminait la première spéciale (ES 4) au menu avec plus de sept minutes de retard. Des problèmes de pompe à essence l'obligeaient à mettre définitivement la flèche. C'était le préambule d'une très longue litanie de soucis ayant obscurci le quotidien des pilotes s'installant en tête du RIV.

Jugez plutôt: Luca Rossetti, qui profitait des ennuis de Ballinari pour prendre le commandement, était détrôné à l'issue de l'ES 5 par Bernardo Sousa. Victime d'un alternateur défectueux et d'une direction assistée péclotante, le néo-champion d'Europe était contraint d'abandonner. Le problème? Le Portugais restait en tête jusqu'au terme de l'ES 6, puis faisait les frais, lui aussi, d'ennuis mécaniques dans la spéciale suivante. Il devait alors céder sa place de premier de classe à... Olivier Burri! Malgré une Mitsubishi Evo X moins puissante que bien des voitures présentes sur le plateau, l'octuple vainqueur de l'épreuve prenait le commandement. Le Prévôtois ne restait toutefois aux avant-postes que l'espace d'une ES, puisque Laurent Reuche, nettement plus efficace, remettait de l'ordre dans la maison dès la fin de l'ES8.

Laurent Reuche? Parlons-en! Car le Neuchâtelois a senti une grosse, une énorme dose de frissons lui parcourir l'échine quand, dans la deuxième spéciale de la journée, il terminait... 49e à 3'07 du plus rapide. Victime d'une crevaison, il rétrogradait méchamment au scratch et projetait, d'un coup, d'un seul, Nicolas Althaus sur le devant de la scène. Débarrassé d'Ivan Ballinari et voyant le deuxième larron rejeté loin derrière, le Prévôtois pouvait commencer à rêver d'un titre de champion de Suisse. Fou!

Mais il était écrit que l'incroyable scénario d'un rallye ayant commencé à rouler sur la tête était loin d'être bouclé. Car, dans l'ES 6, le malheureux Althaus crevait lui aussi. Décidément, Dame Chance n'accordera jamais ses faveurs au Pierre Richard du rallye suisse, poursuivi plus souvent qu'à son tour par la poisse durant sa carrière! Il perdait, en sus, beaucoup de temps pour changer sa roue, la faute à... un cric défectueux. «Il m'a fallu deux minutes pour surélever la voiture», enrageait un homme qui, dans la foulée, égarait plus de six minutes. Donc plus de trois sur son meilleur ennemi Laurent Reuche, installé dans un fauteuil à l'arrivée, hier soir, de la deuxième étape. Il ne manque que la couronne pour que le Neuchâtelois s'y royaume, une couronne que personne ne pourra lui contester à la régulière. Qui l'eût cru au sortir de l'ES5? / flo

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