Le nouveau circuit espagnol de Motorland Aragon n'a pas déçu pour ces finales annuelles des World Series de Renault. Jonathan Hirschi s'y est battu jusqu'au bout au sein du quatuor de tête, et c'est avec les honneurs qu'il s'est assuré la deuxième place de l'Eurocup 2009.
Pour espérer battre son rival hollandais dans la course au titre avant les deux derniers départs, Jonathan Hirschi savait qu'il devait marquer de gros points, mais aussi que seuls un gros incident ou une contre-performance pouvaient faire perdre à Mike Verschuur sa consistante avance. Cela ne s'est pas produit et il faut rendre hommage à l'adversaire qui s'est montré sous son meilleur niveau.
Le tracé de 5,346 km de Motorland est assez original et très varié, avec une multitude de virages moyens ou serrés assez techniques. Les essais libres s'étant déroulés sur une piste manquant d'adhérence - comme sur tout circuit neuf - il a fallu attendre les qualifications pour fixer une hiérarchie. Avec moins de trois dixièmes de seconde concédés au poleman, Jonathan Hirschi n'a obtenu que la quatrième sur la grille. Avec à peine plus de quatre dixièmes, il a décroché le troisième rang pour l'autre grille.
La course de samedi s'est avérée décisive pour l'obtention du titre par Verschuur, mais au terme d'un scénario surprenant: Enjalbert ayant vite débordé Verschuur, Jonathan Hirschi s'est efforcé de dépasser le Hollandais, ce qu'il est parvenu à faire grâce à une stratégie de ravitaillement réussie par l'équipe TDS. Enjalbert échappé, Walfisch s'est joint au duo Hirschi-Verschuur pour les derniers tours. Le Neuchâtelois semblait tenir la deuxième place lorsque dans l'ultime boucle, il a déjaugé en manque d'essence, comme Enjalbert et Walfisch! L'amélioration de l'adhérence de la piste a semble-t-il trompé les calculs de consommation. Verschuur a ainsi récupéré la victoire, Jonathan Hirschi se traînant tant bien que mal jusqu'au damier pour terminer quatrième.
C'est au même rang qu'il a terminé dimanche. Verschuur s'est cette fois enfui dès le début. Avec sa Mégane quelque peu déséquilibrée après un petit contact avec Enjalbert, le Neuchâtelois s'est battu avec brio malgré un parallélisme déréglé et un volant pas droit. Jonathan s'est d'ailleurs offert quelques belles glissades du style qu'il se verrait bien faire l'hiver prochain dans des courses sur glace! En attendant, il s'est contenté de ce titre de vice-champion qui récompense une très belle saison. /comm