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Button champion gestionnaire

Cinquième du Grand Prix du Brésil remporté par Mark Webber, Jenson Button est devenu champion du monde de Formule 1 à un Grand Prix (Abu Dhabi le 1er novembre) de la fin de la saison.

19 oct. 2009, 10:31

Jenson Button (Brawn GP), considéré comme un grand espoir de la Formule 1 lorsqu'il avait 20 ans, a connu une carrière en dents de scie, avant de remporter hier avec maturité le championnat du monde de F1 2009. Il a davantage géré qu'écrasé la saison.

Agé de 29 ans, le Britannique, grâce à sa cinquième place au Grand Prix du Brésil à Interlagos, au terme d'une course pleine de panache, a atteint son «but dans la vie depuis qu'il a 8 ans». Le bonheur est intense pour l'ancienne star déchue, devenue une icône du sport mécanique outre-Manche quand il n'était encore qu'un simple pilote de Formule 3 britannique.

La faute à sa belle gueule, ses yeux bleu-vert et son allure de jeune premier. Mais surtout à son talent. Button a surclassé ses rivaux depuis ses débuts sur un kart bricolé par son père. Ses premiers pas en F1, à 20 ans, chez Williams, sont prometteurs. Il termine huitième du championnat 2000.

Il migre ensuite chez Benetton, qui devient Renault, pour deux saisons ternes. Puis se relance en signant chez BAR-Honda en 2003, où il surclasse son coéquipier Jacques Villeneuve, qui l'avait comparé à «un membre de boys band» pour ses performances nocturnes et ses multiples conquêtes.

Button finit troisième de la saison 2004 après être monté à dix reprises sur le podium. «Nous étions les meilleurs après Ferrari. (...) Je n'avais rien à perdre. Je pouvais aller à fond car je n'avais pas la possibilité de gagner le championnat. J'étais agressif à chaque course», se souvient-il.

Mais sa gloire est éphémère. Dès 2005, sa BAR-Honda régresse. En 2006, Button remporte malgré tout sa première victoire, chanceuse, en Hongrie. Une performance tristement isolée.

Plutôt que de quitter le navire BAR en péril, le Britannique choisit de rester dans cette équipe, que Honda rachète en 2007... Mauvais choix. Les monoplaces sont peu performantes: Button ne marque que six points en 2007, trois en 2008. Le cauchemar est total en décembre, quand Honda annonce son retrait de la F1. Mais une fois de plus, Button reste fidèle à son écurie, alors que Renault lui fait des yeux doux. Avisé, il sait que Honda a sacrifié la saison 2008 pour développer la monoplace de 2009. Sa Brawn GP, du nom de l'ancien directeur technique de Honda F1, Ross Brawn, qui a racheté l'écurie pour une livre symbolique, ne le décevra pas.

Jenson Button, escorté par sa compagne, la top-model argentino-japonaise Jessica Michibata, remporte six des sept premières courses. Sa monoplace, équipée du double diffuseur, un élément aérodynamique qui lui procure davantage d'appuis, est au-dessus du lot. «Jenson n'était pas un mauvais pilote parce qu'il se battait pour les dernières places l'an passé. Il a toujours été compétitif. Cette année, il a finalement la bonne voiture», souligne Fernando Alonso (Renault).

Le Britannique bénéficie en outre d'un soupçon de réussite. Quand la concurrence revient au niveau sur le plan technique, «JB» peut se féliciter d'avoir trois adversaires au lieu d'un seul: son coéquipier Rubens Barrichello et les deux pilotes Red Bull, Sebastian Vettel et Mark Webber.

Les trois hommes se battent entre eux. Mais aucun ne parvient à se détacher. Button, pendant ce temps, étale ses capacités de gestionnaire, brillant par sa constance plutôt que par ses coups d'éclat. Quand on mène confortablement le championnat, «il ne faut rien faire de stupide, parfois manquer un peu de caractère. Il ne faut rien faire d'extrême», résumait-il jeudi. Moins fougueux, plus mûr,

Button, s'est imposé en père tranquille. Tout un symbole pour cet ex-séducteur invétéré. /si

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