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Un mauvais choix de fart sabote les chances de Dario Cologna

Dario Cologna a de quoi être frustré. Des problèmes de fartage ont ruiné ses espoirs hier. Il termine 25e du 15km classique des Mondiaux. Le Finlandais Matti Heikkinen s'est imposé devant deux Norvégiens.

02 mars 2011, 13:22

On ne peut pas gagner un Grand Prix au volant d'une Hispania. On ne peut pas non plus triompher à Aix-la-Chapelle avec un bourrin. On peut encore moins décrocher un podium planétaire en fond avec un mauvais fartage. Infortuné Dario Cologna! Le Grison a une nouvelle fois échoué hier à Oslo. La faute à un ski qui n'avançait pas. «Je n'avais aucune chance. C'est dommage que cela arrive pendant des championnats du monde, mais c'est comme ça, il faut l'accepter», réagit, fataliste, le fondeur du val Müstair, finalement 25e à 2'11'' d'un 15 km classique qui a souri au Finlandais Matti Heikkinen.

Comme nombre d'autres favoris, le Russe Alexander Legkov (20e) et les Suédois en premier lieu (Marcus Hellner 34e, Daniel Rickardsson 42e), Cologna était condamné d'avance avec le matériel dont il disposait. Le double vainqueur du Tour de ski a fait illusion lors des premiers kilomètres. Il pointait au cinquième rang, à cinq secondes de Rönning, après 2,2 km. Mais dès que le plat et la descente se sont présentés, tout espoir s'est envolé. «On ne peut rien faire, on ne gagne qu'avec des bons skis. Je n'ai pas de gros reproche à nourrir vis-à-vis de notre équipe de farteurs. C'est du 50-50. La neige est particulièrement difficile ici.» Ironie du sort, le responsable dans ce domaine chez les Suisses se nomme Roger Wachs («fart» en allemand)!

Les problèmes de glisse étaient au centre de toutes les discussions hier. «Cela ne nous était pas encore arrivé cette saison, c'est exceptionnel. Je reste convaincue que nous avons une super équipe de farteurs», plaide Guri Hetland, la cheffe du fond helvétique. En cette période de Mondiaux, cette équipe peut s'appuyer sur MétéoSuisse. La collaboration est étroite et les servicemen sont conseillés jusqu'à une heure avant le départ de chaque course. Cela ne résout toutefois pas l'énigme posée par la neige. Son grain, sa consistance, sa structure compliquent les données à Holmenkollen.

Fort marri par ce nouvel échec, Dario Cologna, désormais, ne possède plus que deux chances de décrocher cette fameuse breloque: vendredi avec le relais 4x10 km et dimanche sur 50 km libre. Guri Hetland insiste: «On ne pouvait pas le juger sur ce 15 km classique, mais il est en bonne forme, il l'a montré jeudi passé en sprint.» Il devient urgent que ses skis se mettent au diapason. /FDU

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