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Tobias Grünenfelder, un jeune premier de 33 ans

30 nov. 2010, 05:15

Tobias Grünenfelder (33 ans) a écrit une page d'histoire du ski alpin en s'adjugeant dimanche le super-G de Lake Louise (Can). Jamais un athlète n'avait enlevé aussi tardivement son premier succès en Coupe du monde.

La persévérance du Glaronais, qui a fêté ses 33 ans samedi, a fini par payer. «Les sensations sont encore plus belles lorsque tu dois attendre aussi longtemps pour t'imposer», lâchait Tobias Grünenfelder quelques heures après sa victoire. «Cela n'a pas toujours été facile pour moi. Je me suis parfois demandé s'il ne valait pas mieux tout plaquer. Mais ce genre de pensées se sont envolées très rapidement. En fait, j'ai toujours été persuadé que j'étais capable de remporter une victoire en Coupe du monde.»

Le parcours du frère des anciens coureurs Jürg et Corina a été parsemé d'embûches. Il n'avait jusque-là pas été aidé par la chance: en descente à Bormio en 2005, il avait ainsi course gagnée avant de chuter dans le schuss d'arrivée, échouant au troisième rang et se déchirant les ligaments internes d'un genou.

Tobias Grünenfelder a dû attendre son 180e départ pour prendre enfin place sur la plus haute marche du podium. Sa première apparition au plus haut niveau remonte au 5 janvier 1997, à Kranjska Gora, en géant. C'est encore en géant qu'il décrochait ses premiers points deux ans plus tard, également dans la station slovène, et qu'il fêtait son premier «top ten» en 2002 à Saint-Moritz. C'est cependant le super-G qui permettait au Glaronais de monter pour la première fois sur un podium, en 2003 à Garmisch (troisième).

Il lui aura fallu près de huit années suplémentaires pour franchir un nouveau palier et vivre le plus beau moment de sa carrière. «Mieux vaut tard que jamais», lâchait Tobias Grünenfelder, qui chausse des skis suisses.

Son avènement était attendu par ses entraîneurs. «Tobi est un excellent technicien qui a beaucoup progressé en glisse ces dernières années», relève l'entraîneur de son groupe Hans Flatscher. «Je savais qu'il était capable de gagner. Il est souvent le plus rapide à l'entraînement. C'est également un redoutable battant, il ne renonce pas facilement.»

Tobias Grünenfelder se découvre de nouvelles ambitions. Il peut viser une médaille mondiale en février à Garmisch, sa destination préférée, là où il est déjà monté à deux reprises sur un podium en Coupe du monde. /si

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