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Ski nordique: les fondeurs suisses peuvent à nouveau s’entraîner en groupes

Pour les fondeurs suisses, c’est un premier pas vers la normalité. Pour la première fois depuis la levée des restrictions, ils peuvent à nouveau s’entraîner ensemble à Davos. Même le quadruple champion olympique Dario Cologna, 34 ans, est super-motivé.

12 juin 2020, 08:34
Pour Cologna (deuxième à gauche), il s’agit du coup d’envoi de sa 15e saison en Coupe du monde.

Depuis cette semaine, les fondeurs suisses peuvent à nouveau s’entraîner en groupes dans et autour du Centre de performance national à Davos. Pour Dario Cologna & Cie, c’est un premier pas vers un retour à la normalité.

L’été ne se fait pas encore trop sentir à Davos. Le thermomètre n’affiche qu’un modeste 6 degrés dans la vallée du Sertig. Au moins, il ne pleut pas et la neige saupoudre au loin les sommets des montagnes. Les conditions ne freinent pas les ardeurs des meilleurs fondeurs helvétiques. Même Dario Cologna, le quadruple champion olympique, est super-motivé à 34 ans.

 

 

Une cohorte d’athlètes du groupe A a chaussé ses skis à roulettes à l’attaque des montées. De temps en temps, une voiture brise le silence, parfois le son des cloches des vaches et le car postal croisent le chemin des sportifs. C’est une semaine particulière dans la vallée du Landwasser: pour la première fois depuis la levée de la plupart des restrictions dues au coronavirus, les Suisses s’entraînent à nouveau ensemble. Pour Cologna, il s’agit du coup d’envoi de sa 15e saison en Coupe du monde. Une édition qu’il a de la peine à visualiser.

Entraînement au lieu des courses

«Nous avons eu de la chance jusque-là», soutient Cologna dans un entretien avec Keystone-ATS. Effectivement, seules les trois dernières étapes de la Coupe du monde au Canada et aux Etats-Unis ont dû être annulées en raison du coronavirus en fin de saison dernière. A la place, le Grison a pu s’entraîner longtemps sur la neige de Davos, accompagné d’un temps magnifique. Seul bien sûr. Comment voit-il la prochaine saison ? Cologna espère qu’elle sera bonne et se prépare en conséquence: «On entend beaucoup de scénarios. Ils évoquent des reports possibles et que le calendrier sera modifié.» Mais actuellement, la saison aura lieu. Cologna peut même s’imaginer des courses sans spectateur. «Mais cela serait dommage», dit-il.

J’avais de la chance. J’habite dans une maison avec un jardin, à côté de la forêt.
Jovian Hediger, fondeur

Les contrôles antidopage ont également retrouvé leur rythme normal. Qu’ils aient été diminués pendant la période du confinement ne posent pas de grands soucis à Cologna. «La saison était terminée, nous n’aurions de toute façon pas été beaucoup contrôlés à cette période.»

Le minibus aux couleurs de Swiss-Ski joue du klaxon derrière le petit groupe de coureurs. Il signifie qu’il est temps d’élever le rythme pour accomplir ses intervalles-trainings ou pour couper l’effort. Au volant, on retrouve Kein Einaste. L’Estonien ne compte qu’une année de plus que Cologna et a été intronisé ce printemps. chef des entraîneurs des messieurs. Ancien coach du sprint, il aura pour tâche de redonner goût à l’exercice à Cologna. Le Grison a un peu perdu le contact avec les meilleurs du monde dans cette discipline.

Hediger veut claquer un résultat

Sous la conduite d’Einaste et du nouvel entraîneur français François Faivre, il n’y a plus qu’un groupe d’entraînement pour les concurrents de la Coupe du monde. Depuis cette semaine, les athlètes se sont tous retrouvés ensemble dans les Grisons.

J’espère que les courses se succéderont à un rythme régulier et que nous pourrons disputer les Championnats du monde.
Jovian Hediger, fondeur

De son côté, Jovian Hediger, le meilleur sprinter suisse du moment, a passé le temps du confinement chez lui à Bex. «J’avais de la chance. J’habite dans une maison avec un jardin, à côté de la forêt», raconte le Romand. Comme aucun voyage n’était possible pour les vacances, la reprise devait même être plus facile que d’habitude. Maintenant, la situation est presque normale. Craint-il une saison tronquée: «Je n’y pense pas. J’espère que les courses se succéderont à un rythme régulier et que nous pourrons disputer les Championnats du monde à Oberstdorf.» En tant que spécialiste du sprint, appréhende-t-il l’affrontement de près avec ses adversaires ? «Non. Nous ne sommes que six par manche. C’est surtout les skis et les bâtons qui se touchent.»

Hediger sort d’une saison un peu décevante. Il ne partage pas cet avis. «Sur le plan de la régularité, je n’ai jamais fait autant de top 20. Mon objectif principal, c’était les trois courses au Canada et aux Etats-Unis. Malheureusement, elles ont été annulées. Alors c’est vrai il me manque un tout grand résultat dans la saison.» Il a encore quelques mois pour se préparer au mieux pour décrocher ce gros résultat.

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