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Ski Alpin: Patrick Küng réclame plus d'argent pour les skieurs

Par rapport aux risques qu'ils prennent, les skieurs ne sont pas suffisamment rémunérés, et cela met en péril l'avenir de ce sport. Patrick Küng critique le FIS et réclame la création d'un organisme qui oeuvre dans l'intérêt des skieurs.

21 oct. 2016, 17:06
Le skieur alpin Patrick Küng estime que les gains en course des skieurs devraient être bien plus élevés.

Patrick Küng ne mâche pas ses mots alors que la Coupe du monde débute samedi à Sölden. Le champion du monde en titre de descente estime que la FIS ne fait pas suffisamment d'efforts pour la commercialisation de son sport et souligne que les gains en course des skieurs devraient être bien plus élevés.

Les gains ne sont pas suffisants car "nous risquons notre vie et notre santé", explique Patrick Küng, qui exige que les primes soient revues à la hausse et que les coureurs soient tous rémunérés. "Il doit rester quelque chose pour chaque skieur. Sinon, on ne pratiquera un jour plus ce sport", poursuit-il.

Le Glaronais de 32 ans souhaite que les skieurs et skieuses puissent mettre sur pied un organisme similaire à l'ATP ou à la WTA, qui gèrent les intérêts des joueurs et joueses de tennis. "Mais les skieurs sont probablement trop stupides pour réussir cela". tonne-t-il. "Nous ne tirons jamais tous à la même corde", glisse-t-il.

Patrick Küng regrette avant tout l'incapacité de la FIS à gérer l'aspect marketing du produit Coupe du monde. "Si l'on compare les courses de ski d'aujourd'hui à celles disputées il y a dix ans, rien n'a changé", note-t-il. "Le temps de course est en bas à droite (réd: sur l'écran), on a deux commentateurs, et à part ça on ne voit pas grand-chose. D'autres sports bénéficient d'une bien plus grande visibilité."

La Fédération internationale va effectuer un premier pas dans la bonne direction à l'occasion des Mondiaux de St-Moritz: les skieurs seront en effet équipés de transpondeurs lors des épreuves de vitesse. "Nous pourrons ainsi connaître instantanément les données liées à l'accélération ou savoir combien de temps passe un coureur en l'air", explique le directeur des courses de la FIS Markus Waldner.

Patrick Küng, pour qui le combiné n'a plus sa place dans le calendrier, souhaite également que les épreuves disputées en nocturne soient plus nombreuses et que les stations de premier plan comme Wengen, Kitzbühel ou Schladming organisent plus d'épreuves. La Liechtensteinoise Tina Weirather estime également que le produit Coupe du monde doit être mieux mis en valeur. "Il y a saturation entre la fin novembre et la fin mars. On devrait peut-être avoir un ou deux week-ends sans course, afin que l'intérêt soit plus grand. Le public retrouverait aussi le plaisir de voir des courses", propose-t-elle.

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