Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Simon Ammann face à l'armada autrichienne

Tenant du titre mondial au grand tremplin, Simon Ammann devra se sublimer face aux Autrichiens s'il entend conserver son bien. Gare, aussi, aux Scandinaves et à Andreas Küttel.

27 févr. 2009, 04:15

Six ou sept hommes peuvent gagner l'épreuve au grand tremplin des Mondiaux de Liberec aujourd'hui (16h), mais les Autrichiens partent encore avec une longueur d'avance. Simon Ammann cherchera à ajouter une sixième «grande» médaille à sa collection.

Ammann est non seulement détenteur du titre depuis son succès à Sapporo il y a deux ans, mais aussi le plus décoré des engagés, avec deux médailles d'or olympiques et trois mondiales, une de chaque couleur. Le Saint-Gallois, plus qu'un autre, reste toutefois condamné à l'excellence pour s'imposer, car ses notes de style sont toujours inférieures à celles de ses principaux rivaux à cause de son télémark impropre. Cela l'oblige à sauter deux ou trois mètres plus loin pour passer devant.

Or, Ammann, malgré plusieurs places d'honneur, n'a plus gagné depuis 14 concours. A l'inverse, les Autrichiens planent toujours à haute altitude et n'ont raté le triplé au petit tremplin qu'à cause de la chute de Thomas Morgenstern, qui s'était posé très loin. Gregor Schlierenzauer, par exemple, affiche une constance sidérante: depuis son titre mondial de vol à skis le 23 février 2008, soit un an, il n'a jamais été classé au-delà de la quatrième place en 29 concours, à l'exception d'Oberstdorf à mi-février (8e), où la météo lui avait joué des tours.

Sa force physique permet à l'Autrichien de récupérer très vite d'une épreuve à l'autre. Ammann est différent: il a besoin de cibler ses objectifs. Il adore les grands rendez-vous. Et il se sent bien à Liberec. «J'ai de bonnes jambes, je suis frais. Grâce à ma médaille de bronze au petit tremplin, un bon sentiment m'a accompagné ces derniers jours. Je ne suis pas dans l'optique d'avoir un titre à défendre, car ce qui est gagné, on ne peut pas vous le reprendre.»

Ammann a chuté mercredi à l'entraînement, mais cela n'a pas semblé le perturber. Tout reste possible avec lui, mais aussi avec Wolfgang Loitzl. En état de grâce cette année, le vainqueur de la Tournée des quatre-tremplins n'était pas forcément le plus attendu au petit tremplin. L'Autrichien s'y est imposé grâce à deux sauts réguliers et peut rêver d'un doublé. Mais le plus chaud est sans doute son compatriote Morgenstern.

Le vainqueur de la dernière Coupe du monde n'a encore rien remporté cette saison, mais s'est préparé tout spécialement pour Liberec. Il se souvient que c'est ici, en 2003, qu'il avait gagné son premier concours, devenant à 16 ans et deux mois le plus jeune vainqueur de l'histoire en Coupe du monde.

Gare aussi aux Nordiques. Harri Olli avait dominé la première manche au petit tremplin avant de se laisser déstabiliser par le vent en finale. Le Finlandais affectionne particulièrement les grands tremplins et le vol à skis, tout comme le Norvégien Anders Jacobsen, dont la courbe de forme monte en flèche. Les deux hommes peuvent aussi devenir champion du monde.

Pour Andreas Küttel, l'espoir d'une médaille reste vivace. Le Schwyzois, qui dispute ses septièmes Mondiaux, compte deux troisièmes places en Coupe du monde sur ce tremplin. «Aux Mondiaux, on voit souvent des outsiders devant», a-t-il observé. Peut-être pensait-il à lui pour cette fois? /si

Votre publicité ici avec IMPACT_medias