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Saut à ski: Kamil Stoch rentre dans l'histoire en réalisant le Grand Chelem sur la Tournée des Quatre-Tremplins

Kamil Stoch est rentré dans l'histoire en réalisant le Grand Chelem sur la Tournée des Quatre-Tremplins. Le sauteur polonais est le second à obtenir ce titre.

06 janv. 2018, 19:31
Kamil Stoch est entré dans l'histoire du saut en devenant le deuxième homme à réaliser le Grand Chelem sur la Tournée des Quatre-Tremplins.

Kamil Stoch est entré dans l'histoire du saut en devenant le deuxième homme à réaliser le Grand Chelem sur la Tournée des Quatre-Tremplins, en 66 éditions. Seize ans après Sven Hannawald, le Polonais a réussi la passe de quatre après sa victoire samedi à Bischofshofen, qui récompense sa formidable technique en vol.

Stoch (30 ans) se positionne comme un des meilleurs sauteurs de tous les temps, parfaitement dans la lignée de son illustre compatriote Adam Malysz. Pour gagner les quatre concours de la Tournée, il faut des nerfs d'acier. Et une régularité à toute épreuve, sachant que contrairement aux années précédentes, tous les sauteurs, y compris les meilleurs, doivent également disputer les qualifications depuis cette saison.

Avance phénoménale

A cette aune-là, la performance de Stoch apparaît plus impressionnante encore que celle de Hannawald. Le Polonais remporte la Tournée avec une avance phénoménale de près de 70 pts sur l'Allemand Andreas Wellinger. Avant lui, par le passé, neuf sauteurs avaient buté sur le dernier obstacle, à savoir qu'ils n'étaient pas parvenus à l'emporter à Bischofshofen (AUT) alors même qu'ils avaient gagné les trois premiers concours.

Stoch, lui, a su rester dans sa bulle, ne pas se laisser étourdir par les sollicitations et résister à la pression. "Je ne pense pas aux records, mais juste à sauter", avait-il-il sagement dit avant cette ultime étape.

L'homme de Zakopane était devenu l'an dernier déjà, après son premier sacre sur la Tournée, le cinquième homme de l'histoire à avoir remporté les quatre principaux titres en jeu dans le saut: l'or mondial (en 2013), le général de la Coupe du monde (en 2013-14), l'or olympique (à deux reprises en 2014 à Sotchi), et donc la Tournée, deux fois consécutivement désormais.

Ce faisant, il a aussi profité de la chute, en 1re manche à Innsbruck, de son principal rival, l'Allemand Richard Freitag. Mais Stoch paraissait de toute façon au-dessus.

 

Le meilleur styliste

A chaud, l'époux de la blonde Ewa peinait à mesurer la portée de son exploit: "Je ne suis pas si sûr de savoir exactement ce que ça signifie pour moi. Il faut d'abord que je digère. Mais c'était certainement un bon concours de ma part", a sobrement commenté le Polonais, vainqueur de cette dernière étape avec 3 petits points d'avance sur le Norvégien Anders Fannemel. Dans l'aire de saut, Stoch s'est écroulé sur la neige, dans une étreinte de bonheur avec son compatriote Dawid Kubacki.

Son retour au sommet, après une saison très difficile en 2015-16, porte aussi la marque de son entraîneur, l'Autrichien Stefan Horngacher, engagé en mars 2016. Horngacher a su faire fructifier la technique de son protégé, peaufiner le matériel, renforcer son mental en lui apprenant à relativiser. Stoch passe comme le meilleur styliste du circuit, celui qui maîtrise le mieux tous les paramètres. Et il évolue dans un contexte très favorable à cette discipline, sport national en Pologne, pays qui compte trois ou quatre sauteurs de niveau mondial.

Simon Ammann a déçu samedi. Sur le tremplin sur lequel il avait connu sa terrible chute (commotion cérébrale) il y a trois ans, le St-Gallois a fini 18e, avec 122,5 et 125,5 m. Après sa 3e place des qualifications la veille, il était permis d'attendre plus de lui. Ammann n'a pas réussi pour l'instant à faire ressurgir le fantasme d'une nouvelle résurrection pré-olympique, huit ans après son deuxième doublé aux JO. Il n'a toujours pas accroché le moindre classement dans les dix premiers cet hiver.

Le Vaudois Killian Peier s'est classé 28e, pour la troisième fois en trois semaines. Pour aller aux JO, le minimum requis en Coupe du monde est de deux classements au moins dans les 25 premiers.

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