Beat Feuz le sait: la roue finit toujours par tourner. Les blessures, les galères, les doutes, tout cela semble désormais profondément enfoui dans l’armoire de ses mauvais souvenirs. «Mes blessures, je ne vais pas toutes les énumérer, ce serait beaucoup trop long», s’amuse-t-il à répondre à chaque fois que le journaliste l’invite sur ce terrain de douleurs.
Tendon d’Achille, ménisque, ligaments et, surtout, une grave inflammation du genou gauche qui, en automne 2012, avait failli le conduire jusqu’à l’amputation: rien n’a été épargné à l’Emmentalois. Un genou gauche, soit dit en passant, contre lequel il se bat toujours. «Le problème n’est plus aussi extrême qu’il y a quelques années. Cela dit, mon genou ne sera jamais plus à 100%. Je dois constamment faire attention», relève-t-il derrière un sourire soudain crispé. «J’essaie de l’écouter, de le sentir, mais cela ne fonctionne pas chaque jour. Avant Bormio et Val Gardena par...