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Prêtes pour le saut

Les sauteuses à skis entrent en lice aujourd'hui à Oslo. Elles espèrent aussi pouvoir s'aligner aux Jeux olympiques à Sotchi en 2014.

25 févr. 2011, 11:12

Ces dames tentent de prendre leur envol. Le saut à skis féminin reste confidentiel mais il a pris un certain essor ces dernières années. A Holmenkollen, sur le tremplin normal, on luttera aujourd'hui pour succéder à l'Américaine Lindsey Van (ne pas confondre avec la skieuse alpine!), la première championne de l'histoire des championnats du monde, sacrée en 2009 à Liberec.

Pour l'heure, les sauteuses à skis se contentent de disputer une Coupe continentale et la compétition donne satisfaction. Des efforts ont été entrepris pour donner davantage de visibilité à ces sportives pas comme les autres avec comme tendance la mise sur pied d'une Coupe du monde féminine en 2011-2012. Toutefois, les filles en veulent encore plus. On se souvient qu'avant les Jeux olympiques de Vancouver, des athlètes avaient plaidé leur cause et s'étaient prononcés pour l'introduction du saut à skis féminin au programme olympique. Le CIO, invoquant de potentiels effets négatifs sur les corps des athlètes pratiquant ce sport et une attractivité planétaire laissant à désirer, avait fermé la porte et l'appel était resté vain.

Le sujet reviendra sur la table. Parmi les cinq ou six propositions que formulera la Fédération internationale de ski (FIS) en vue de l'intégration de nouvelles disciplines à Sotchi en 2014, «le saut à skis féminin a une priorité particulière», assure le président grison Gian Franco Kasper. Mais est-il vraiment devenu digne des Jeux olympiques? «Je le pense», répond Pipo Schödler, l'un des techniciens dans le camp helvétique, qui base son argumentation sur la densité toujours plus importante des concours. «C'est devenu plus serré dans le haut du classement.» Désormais, le top-30 est de bonne valeur et les fautes se payent cash, même si la hiérarchie est encore passablement figée.

La FIS compte actuellement 162 licenciées. Parmi elles, Sabrina Windmüller (23 ans), la seule Suissesse qui sera à l'œuvre aujourd'hui. La Saint-Galloise, comme sa sœur Bigna, est l'une des douze ambassadrices du saut dans notre pays. Elle aurait pu avoir deux coéquipières en Norvège, mais tant Salomé Fuchs que la Vaudoise Malika Schüpbach sont touchées aux ligaments croisés.

En s'exprimant sur les tremplins, Sabrina Windmüller se singularise. Quand elle dévoile qu'elle est sauteuse à skis, comment réagissent les gens? «Ils trouvent cela spécial et ils me demandent quel sentiment ça me procure.» Sa réponse? «C'est bon!» Sabrina travaille la force, la détente et l'explosivité à raison de trois à quatre séances par semaine. S'y ajoutent deux entraînements hebdomadaires sur le tremplin.

A 15h, la sociétaire du SSC Toggenbourg, dont le record personnel signé à Pragelato est de 125 mètres, n'appartiendra pas au cercle des favorites. La Française Coline Mattel et l'Autrichienne Daniela Iraschko, dont la participation reste incertaine en raison d'une blessure à un genou, semblent en pole position. La Japonaise Sara Takanashi, l'Italienne Elena Runggaldier et la Norvégienne Anette Sagen auront aussi leur mot à dire. /FDU

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