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Osi Inglin en patron, est-ce le bon choix?

Swiss-Ski a désigné le successeur de Martin Rufener au poste de chef alpin messieurs. Le Schwytzois est plutôt bien accueilli par les skieurs helvétiques.

28 janv. 2011, 09:45

Swiss-Ski l'avait annoncé: le nom du successeur de Martin Rufener serait connu avant les Mondiaux de Garmisch (du 7 au 20 février). Chose promise, chose due… La nouvelle est tombée hier matin, via un communiqué de presse. En substance, le voici: «Osi Inglin est le nouveau chef entraîneur du ski alpin hommes. Il succède à Martin Rufener, lequel quitte Swiss-Ski à la fin de la saison après sept ans de bons et loyaux services…»

Agé de 42 ans, le nouvel homme fort du ski masculin helvétique n'est pas un inconnu dans la maison. Depuis 2006, il occupe en effet le poste de chef entraîneur au Centre national de performance de Davos. Le Schwytzois possède également un passé dans le cirque blanc. Entraîneur auprès de Swiss-Ski de 1993 à 2002, il a notamment encadré Didier Cuche et Didier Défago sur le circuit de la Coupe du monde.

Le rôle de chef alpin ne lui est pas étranger non plus, puisqu'il a occupé ce poste chez les Suissesses lors de l'hiver 2005/2006. Dernière corde à son arc enfin: l'homme dispose d'une solide expérience dans le domaine de la mise au point du matériel, lui qui fut chef de course au sein de la firme Stöckli de 2003 à 2005.

Si Osi Inglin semble rallier tous les suffrages auprès des pontes de la fédération, qu'en est-il chez les skieurs? Petit sondage dans l'aire d'arrivée, hier, à l'issue du premier entraînement en vue de la descente de demain à Chamonix. «Osi, je le connais très bien. Question capacités, il est au point», se réjouit Ambrosi Hofmann, avant de dépeindre un peu l'homme: «Il peut être très dur, mais il est également très sympathique. Il exige beaucoup, mais il travaille aussi beaucoup. Vous savez, c'est quelqu'un qui a sa tronche. Je sais qu'il saura défendre les intérêts de l'équipe auprès des dirigeants.»

«Je l'ai côtoyé, mais je ne me rappelle plus si c'était durant une année ou deux. Par contre, je sais que sous ses ordres, lors de la saison 2001-2002, j'étais mathématiquement encore en lice pour gagner le classement du super-G et du géant avant les finales», renchérit pour sa part Didier Cuche. «Au bout du compte, je finis 4e en géant, 2e en super-G et 3e du général de la Coupe du monde. A partir de là, je n'ai pas de quoi me plaindre…»

S'il n'a pas encore pris de décision quant à la suite de sa carrière, le Vaudruzien assène quelques vérités bien senties concernant Osi Inglin. «J'espère qu'il saura prendre ce qu'il y a de bon dans cette équipe et ne pas tout chambouler. Parce que s'il change tout le staff, on ne va pas le laisser faire», lâche-t-il d'un ton mi-sérieux mi-ironique. «Cela fait presque six ans que ça tourne bien et ce serait bête de tout changer, de casser cette alchimie qui fonctionne bien», conclut le Neuchâtelois.

Joint par téléphone à son domicile de Morgins, Didier Défago parle d'un choix judicieux: «J'ai déjà travaillé avec lui lorsque j'étais dans le cadre C. Osi était l'assistant de Patrice Morisod avant de devenir chef la saison suivante. Je me réjouis de bosser avec lui», applaudit le champion olympique, actuellement en phase de rééducation après son opération aux ligaments du genou.

«On m'a beaucoup consulté dans ce choix», révèle le Valaisan. «J'ai discuté avec le présidium et avec Dirk Beisel (réd: le chef du département sport de compétition à Swiss-Ski). Vu mon statut de skieur blessé, j'avais davantage de temps que les autres. Cela dit, je n'ai pas donné de nom», termine-t-il. /PDU

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