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Même chocolat, Dario Cologna retrouve le goût de la course

Quatrième du sprint des Mondiaux de Liberec, hier, le Suisse Dario Cologna est arrivé premier des perdants mais affichait le sourire d'un vainqueur. Dans une discipline qui n'est pas la sienne, il a magnifiquement réagi après ses déboires de la poursuite, où son matériel l'avait trahi.

25 févr. 2009, 09:12

Il a manqué une seconde à Dario Cologna, un écart considérable en sprint, pour devenir le premier fondeur suisse à décrocher une médaille aux championnats du monde. Il lui reste une course pour y parvenir, le 50 km de dimanche. Vu sa forme, il est un des principaux prétendants aux honneurs.

Comme toujours ou presque, le sprint est resté l'affaire des Norvégiens. Ola Vigen Hattestad a impressionné de bout en bout et remporté son premier titre majeur, après s'être déjà imposé cinq fois cet hiver en Coupe du monde. Il a devancé son compatriote Johan Kjoelstad et le Russe Nikolay Morilov.

Tous trois, de même que la majorité des douze fondeurs ayant atteint les demi-finales, sont des sprinters purs. Cologna, lui, mise sur tous les tableaux et ne nourrissait pas les plus hautes ambitions pour cette épreuve: «J'ai montré que j'étais bien en forme. Je savais dans le fond que je n'avais aucune chance face aux sprinters, qui étaient très frais. Mais une fois en finale (réd: avec cinq autres fondeurs), c'est clair que je visais une médaille.»

Dario Cologna avait bien failli s'arrêter en demi-finale. Quatrième de sa série, il a été repêché au temps, de justesse. La finale ne fut que du bonus, et il n'a pas été si loin de créer la sensation, même si la dernière ligne droite fut difficile. «Il s'est retrouvé un peu enfermé dans un virage et il lui a fallu énormément de force pour revenir», a expliqué l'entraîneur en chef Markus Cramer.

Sa seule chance aurait probablement été de se détacher dans la deuxième montée, mais la cadence était trop rapide et ses rivaux veillaient. «Je ne suis pas de préparation spécifique pour le sprint, mais l'entraînement n'est pas si différent que pour les autres distances. Ce n'est pas comme en athlétisme, où il est impossible de combiner. Mais il me manque un peu de vélocité, bien sûr», a précisé la nouvelle étoile du fond suisse.

Avec ce quatrième rang, quatre jours après sa sixième place sur 15 km, le vainqueur du Tour de ski a encore prouvé sa formidable polyvalence. Tout indique qu'il gagnera la Coupe du monde cet hiver, lui qui compte plus de 200 points d'avance sur son premier poursuivant. D'autant que son moral est à nouveau au beau fixe: «J'ai repris courage pour la suite. Je suis confiant pour le 50 km», clame l'athlète du Val Müstair. La frustration de la poursuite de dimanche passé (41e à cause d'un mauvais fartage) est oubliée. Avant le 50 km, Cologna disputera encore vendredi le relais 4 x 10 kilomètres.

Les autres Suisses ont connu des fortunes diverses. Eligius Tambornino, 21e, a confirmé son potentiel en atteignant les quarts de finale. Il avait réalisé le septième temps des qualifications, devant Cologna (dixième). Valerio Leccardi (31e) a joué de malchance en se faisant éliminer pour un centième. Martin Jäger a fini 35e. /si

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