Mario Matt a parachevé son retour au sommet. L'Autrichien a remporté le slalom de Bansko (Bul), deux ans après son dernier succès en Coupe du monde. Avant de regoûter aux joies de la victoire, Matt a traversé une longue période de doutes, marquée par de nombreuses éliminations et non-qualifications (six l'hiver dernier, et trois au début de l'actuelle saison).
Le renouveau du double champion du monde de slalom (2001 et 2007) ne s'est amorcé qu'en janvier à Adelboden, où il a pris la quatrième place avec le dossard 43. Le skieur de 31 ans a ensuite continué de tourner autour du podium, comme aux Mondiaux de Garmisch (4e). «C'est un moment spécial de pouvoir remonter sur la plus haute marche du podium. J'y ai toujours cru», a raconté Matt.
A Bansko, Matt a devancé son compatriote Reinfried Herbst de quatre centièmes pour s'offrir son 13e succès en Coupe du monde. Troisième, Jean-Baptiste Grange a été l'autre grand gagnant de la journée. Le Français a profité de l'élimination d'Ivica Kostelic en première manche pour revenir à 36 points du Croate au classement de la discipline à deux courses du dénouement (Kranjska Gora et Lenzerheide).
Euphorique en janvier, Kostelic a confirmé qu'il s'essoufflait en cet hiver finissant. Seulement cinquième samedi en super-combiné, le skieur de Zagreb a enfourché hier, une mésaventure qui ne lui arrive que très rarement. En quatre ans (38 courses), ce n'est que la deuxième fois qu'il ne marque pas de points en slalom. Si son «petit» globe est menacé par Grange, le «grand» globe du général ne devrait pas lui échapper. Avec tous ses poursuivants absents à Bansko (Cuche, Svindal, Zurbriggen, Janka), le Croate a conservé une avance très confortable (569 devant Cuche).
Meilleur Suisse hier en slalom, Markus Vogel s'est classé 11e. Auteur d'un petit exploit lors de la première manche (huitième chrono avec le dossard 49), le Nidwaldien n'a pas totalement confirmé lors de son second passage. Le coureur de Beckenried a toutefois signé le meilleur résultat de sa carrière en Coupe du monde. A l'inverse, Marc Gini a davantage brillé l'après-midi (7e chrono) que le matin (20e). Cette irrégularité a valu une 14e place au Grison. Qualifié de justesse pour la seconde manche (30e), Justin Murisier a enfourché, lui qui avait déjà été éliminé la veille en super-combiné.
Samedi, Christof Innerhofer est resté sur son trône. Roi des Mondiaux de Garmisch (trois médailles), l'Italien a remporté le super-combiné avec un centième d'avance sur l'Allemand Felix Neureuther. Reto Schmidiger (18 ans) a marqué ses premiers points en prenant la 12e place. /si