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Le quatuor suisse en retrait, les Norvégiens encore aux anges

Mal lancée par Toni Livers, l'équipe de Suisse n'a pas fait illusion dans le relais 4x10 km. Les Norvégiens, avec un Petter Northug arrogant, n'ont pas failli devant leurs supporters.

05 mars 2011, 04:15

Oslo n'est pas La Clusaz. L'équipe de Suisse de relais était rentrée dans l'histoire en gagnant en Coupe du monde juste avant Noël. Hier lors du 4x10 km des Mondiaux, Toni Livers, Dario Cologna, Remo Fischer et Curdin Perl sont rentrés dans le rang et n'ont jamais fait illusion. La Norvège est sortie vainqueur d'une lutte à cinq grâce à l'impressionnante vélocité de Petter Northug, qui a cueilli sa quatrième médaille personnelle (2 d'or, 2 d'argent) en devançant la Suède et l'Allemagne.

Bien malgré lui, Livers a emmené les siens sur une pente savonneuse en concédant 16'' au tiers de son parcours en classique, puis 1'23'' au premier passage de témoin. «Naturellement, on est déçu», ne s'en cache pas Guri Hetland, la cheffe du fond suisse. «On a tout donné mais c'est parti très vite. Le Suédois (réd: Daniel Rickardsson) a mis beaucoup de pression.» Toujours en classique, Dario Cologna, lancé en 12e position, a réalisé le 6e temps de sa tranche de relais. L'écart sur le premier n'a ainsi pas varié d'un pouce à mi-course (1'22'').

En skating, Remo Fischer a encore concédé un peu plus de terrain et le débours a enflé pour atteindre 2'23''. «Avec un tel retard, on ne peut pas faire grand-chose», constatait simplement Curdin Perl, qui a assuré le dernier relais des Helvètes et coupé la ligne 3'10'' après le vainqueur. «On ne pouvait pas attendre autant qu'à La Clusaz, même si en relais, tout peut se passer», réagit Cologna. «Le positif est que nos trois derniers relayeurs ont bien couru», poursuit Guri Hetland. «C'était la meilleure composition d'équipe qu'on pouvait proposer, la plus juste.»

Les Norvégiens avaient eux la meilleure équipe du plateau. Et ils y tenaient plus que tout. La fin de course, avec Northug, le Suédois Marcus Hellner, l'Allemand Tobias Angerer, le Finlandais Matti Heikkinen et l'Italien Pietro Piller-Cottrer, a été très tactique. A quelques hectomètres du but, le meilleur finisseur du monde a produit une accélération à la Gebrselassie ou à la Bekele, c'est selon. Nettement distancé, Hellner s'est fait toiser, Northug freinant juste avant la ligne.

Fair-play, tout cela? Dirigé contre Hellner? «Nous avions tous deux une paire de skis et nous avons essayé de terminer premier», coupe Northug. «En sprint, il a gagné en finissant sur un ski. Je devais aussi faire mon truc. J'aurais voulu imiter Björn Dählie et faire un 360 degrés ou un 720.» Il rit aux côtés de ses partenaires Martin Johnsrud Sundby, Eldar Rönning et Tord Asle Gjerdalen, tous affublés comme lui d'une veste dorée de circonstance. «Cela fait trois ans qu'on savait que les Mondiaux allaient se dérouler ici à Oslo et que le relais serait la plus belle des courses. Sûr, on va se rappeler de cette journée le reste de notre vie.» Pas les Suisses. /FDU

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