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Le grand dilemme de Simon Ammann

Les sauteurs à skis ont terminé leur saison hier à Planica. Le mythique concours de vol à skis, remporté par le Polonais Kamil Stoch a été tronqué d'une manche. Simon Ammann (16e) est satisfait de son hiver et se pose des questions sur son avenir.

21 mars 2011, 10:07

La saison de saut s'est terminée en queue de poisson, avec un concours de vol à ski disputé sur une seule manche à Planica (Sln) et une 16e place pour Simon Ammann.

L'épreuve a été remportée par le Polonais Kamil Stoch, une des révélations de la saison, qui cueille à 23 ans son troisième succès de l'hiver. Il s'est imposé avec un saut à 215,5 m devant le héros local Robert Kranjec, auteur du plus long saut de la journée (224,5 m) mais distancé de 2,3 points, la troisième place revenant à Adam Malysz.

Le Polonais de 33 ans met fin ainsi de belle manière à une carrière exceptionnelle: 92 podiums de Coupe du monde, quatre victoires au classement général et autant de titres mondiaux, ainsi qu'un succès à la Tournée des Quatre-Tremplins, en 2001. Les 30 000 spectateurs de Planica lui ont réservé une ovation.

La deuxième manche a été annulée en raison du vent qui a grandement retardé le déroulement de la première, obligeant les organisateurs à valider les résultats au terme d'un seul passage.

Simon Ammann n'a ainsi pas eu l'occasion de corriger sa mauvaise performance avec un saut anémique à 183 m et une 16e place qui constitue son plus mauvais résultat depuis son 33e rang le 7 mars 2008 à Lillehammer (No). Vainqueur de la Coupe du monde, l'Autrichien Thomas Morgenstern n'a pas fait mieux que septième.

Simon Ammann boucle cette saison 2010-2011 dans l'ombre de Morgenstern, dominateur durant presque tout l'hiver. Le Saint-Gallois a néanmoins affiché une belle constance pour sa treizième saison au plus haut niveau, avec dix podiums dont trois victoires.

Il tire un bilan positif: «Cette saison représente pour moi une belle confirmation après les Jeux de Vancouver. Il est toujours difficile de maintenir son niveau après un tel événement. Ma deuxième place finale à la Coupe du monde a beaucoup de valeur à mes yeux.»

L'as du Toggenbourg se félicite d'avoir bien tiré son épingle du jeu malgré ses problèmes de dos qui l'ont obligé à écourter sa préparation. Aux Mondiaux d'Oslo, mal emmanchés, il a «sauvé les meubles» avec sa troisième place au grand tremplin.

Simon Ammann est maintenant placé devant un grand dilemme pour le futur: les études ou le sport. «Plusieurs éléments ont évolué dans le sens d'une poursuite de ma carrière», indique le champion de 29 ans à la «NZZ am Sonntag». «Mon dos tient le coup, mon niveau me donne envie de continuer et nos jeunes sauteurs ont plus que jamais besoin de moi. Mais si j'entends entamer des études à l'EPFZ, je suis déjà en retard. Chaque année de plus que je consacre au saut rendra plus difficile la quête d'une bonne place dans la vie professionnelle.»

Le sauteur, qui a engrangé 136 000 francs de gain cette saison, conclut en précisant que quelle que soit sa décision, son épouse Yana le «soutiendra à 100%». /si

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