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Le CRP a presque séduit tout le monde

25 juin 2011, 11:14

Le monde évolue, continue sa ronde, et le Giron jurassien tourne lui aussi une page importante de son histoire, avec l'intégration de son cadre de ski alpin dans le nouveau Centre régional de performance des Montagnes jurassiennes (CRP). Une nouveauté qui n'a pas fait pas l'unanimité cette année.

«Le CRP est en route et reprend notre secteur alpin, comme l'assemblée générale l'avait décidé en novembre dernier», confirme Lucien Bühler. «Une convention a été signée entre le Giron et le CRP, et une demande de label provisoire est en cours auprès de Swiss-Ski.» Le groupement jurassien conserve le ski nordique et le snowboard, ainsi que «tout l'alpin qui est en dessous du CRP», précise le président démissionnaire du Giron. Soit ce qui touche à la vie des clubs, à la préformation ou encore à la Coupe Didier Cuche.

Comme pour toute sélection régionale, il faut satisfaire à certains critères (âge, niveau technique, condition physique) pour entrer dans le CRP. L'autre condition sine qua non: il faut... en avoir envie! Sur 13 jeunes retenus, dix ont intégré le CRP cette année, alors que trois ont refusé, dont le Chaux-de-Fonnier Axel Béguelin (13 ans), l'un des grands espoirs de l'Arc jurassien (lire ci-contre). Les recalés ou les «frondeurs» ne resteront pas pour autant sur le carreau. «Il leur est possible de poursuivre la compétition de manière individuelle via leur club», rassure Lucien Bühler.

Dans un premier temps, seuls les OJ1 du Giron (11-12 ans) devaient être «repris» par le CRP, un groupe de trois OJ2 (13-15 ans) étant censé poursuivre l'aventure au sein du groupement jurassien. Mais le 31 mai, en assemblée extraordinaire, les délégués du Giron ont refusé de garder une seconde équipe en parallèle avec le Centre régional, pour des «raisons financières». Même la «solution intermédiaire» proposée par le comité - offrir une aide pécuniaire à ces jeunes (aucun montant n'avait été fixé) - n'a pas passé la rampe. «La question a été tranchée démocratiquement», constate le président.

«Certains parents n'étaient pas chauds pour passer du Giron au CRP, mais la plupart ont dit oui», relance Lucien Bühler. «Ce Centre régional est tout neuf, et la nouveauté engendre souvent le doute et la méfiance, c'est pareil dans la vie de tous les jours, on a souvent de la peine à changer nos habitudes. Mais raisonnablement, le Giron, qui vient de faire un gros effort pour assainir ses finances, ne pouvait pas se permettre de financer une équipe aussi réduite.»

Selon son directeur Jérôme Ducommun, le CRP a été plébiscité par les délégués du Giron jurassien avec 90% de oui, alors que 70% de voix défavorables ont sanctionné la proposition de quand même conserver un petit groupe d'OJ2.

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