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La trêve de Noël n'est pas synonyme de repos du guerrier

22 déc. 2010, 11:50

Une trêve en Coupe du monde n'est pas synonyme de repos du guerrier. Didier Cuche (photo Keystone) transpire beaucoup en cette veille de Noël, et pas pour prendre de l'avance en prévision d'un éventuel excès de gourmandise. Le bloc de condition physique remplace celui de foie gras. «C'est l'une des dernières fois de la saison où je peux placer une semaine d'entraînement spécifique», lance le Vaudruzien. «Et cela tombe à pic, car j'ai dû y aller doucement depuis mon lumbago survenu le 11 décembre lors du géant de Val d'Isère. Mon dos a bien réagi. L'infiltration faite avant Val Gardena a été bénéfique. J'ai encore la musculation lombaire contractée, mais j'espère que tout redeviendra normal d'ici la descente de Bormio (réd: 29 décembre) avec des étirements, des massages et un passage chez l'ostéo.»

Après huit courses de Coupe du monde (il lui en reste 15, sans compter les supercombinés), Didier Cuche dresse «un bilan mitigé où il y a du bon», allusion à ses deux podiums en super-G à Beaver Creek (3e à 0''13) et en descente à Val Gardena (3e à 0''10), ainsi qu'à son quatrième rang en géant à Alta Badia. A l'exception du fameux géant de Val d'Isère (29e), il n'est jamais sorti du top 11. «Tant à Beaver Creek qu'à Val Gardena, je ne suis pas passé loin de la victoire. Je ne dois pas perdre patience. Tout ne ce qui n'a pas marché est explicable.»

Didier Cuche revient sur l'épisode de Val d'Isère. «Même sans lumbago, je n'aurais pas signé une grosse performance», avoue le Neuchâtelois. La faute à l'imposant dénivelé de la Face de Bellevarde, qui impose un nombre plus élevé de virages et un écart rétréci entre les portes (22 à 24 m contre 25 à 28 m à Alta Badia). «Ma manière de skier n'est pas adaptée, je n'ai pas assez de rapidité dans les pieds. Et j'ai beau savoir qu'il me faudrait un exploit pour finir tout devant, je suis toujours un peu miné quand je n'y arrive pas. Ce géant ne m'a pas fait du bien au dos... ni à la tête!»

Même à 36 ans, le skieur des Bugnenets continue d'apprendre. «La saison prochaine, si je poursuis l'aventure, je ferai peut-être l'impasse sur Val d'Isère s'il n'y a qu'un géant et un slalom», réfléchit-il. «Cela me permettrait de mieux récupérer après la tournée américaine et de suivre un entraînement spécifique pour Val Gardena et Alta Badia, où j'étais proche de la victoire cette année malgré une préparation complètement perturbée par mes problèmes de dos. Face à des purs spécialistes de la discipline, ma quatrième place en géant est une petite victoire. C'est très rassurant pour la suite de la saison.» Et de sa carrière? «Après Val d'Isère, j'aurais dit non. Et aujourd'hui je dirais plutôt oui», sourit le triple détenteur du globe de cristal de la descente. «Mais rien n'est décidé. Le chemin est encore long.»

Et il flirte avec les sommets. Didier Cuche est actuellement troisième - à 27 points du leader Ted Ligety - d'une Coupe du monde où aucun skieur ne fait figure d'épouvantail. «Chacun a connu son lot de bonnes performances et de mésaventures», acquiesce le Vaudruzien. «Le niveau s'est encore resserré dans chaque discipline et le moindre couac te repousse vite à la 15e ou à la 20e place. Toutes les cartes sont bien mélangées.» Reste à savoir qui aura le plus d'atouts. /ptu

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