Soleil radieux, décor de carte postale, 37 000 personnes venues le soutenir. Pour Beat Feuz, toutes les conditions semblaient réunies dans sa quête du triplé sur le Lauberhorn. Cette troisième victoire qui aurait fait de lui le codétenteur du record avec Franz Klammer, «Kugelblitz» l’a effleurée, titillée... Il y a même goûté, l’espace de cinq minutes et de deux numéros de dossard, en s’asseyant sur le trône de leader.
Pourtant, à le voir dodeliner de la tête à la vision de sa compagne venue lui donner le baiser du vainqueur – provisoire –, l’Emmentalois n’était pas dupe. Avec son dossard 5 et 32 centièmes de seconde d’avance sur Aksel Lund Svindal, deuxième à cet instant (le Norvégien se classera finalement quatrième derrière son compatriote Aleksander Aamodt Kilde), Feuz n’avait pas la mine béate: «J’ai tout de suite compris que cela ne suffirait pas», confirme-t-il. «Je n’ai pas skié de...