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«Je profite du succès»

En dix départs, Didier Cuche n'avait jamais fait mieux que cinquième sur la piste de Lake Louise. Enfin victorieux, le Neuchâtelois de 35 ans est revenu sur son deuxième succès de la saison, après son triomphe lors du slalom géant d'ouverture à Sölden (Aut).

30 nov. 2009, 09:14

Didier Cuche, vous ne pouviez pas mieux démarrer la saison!

Il y a d'abord eu Sölden, puis ici au Canada. C'est tout simplement parfait. Je suis particulièrement heureux d'avoir renoué avec le succès en descente, après deux ans d'abstinence.

Et Lake Louise vous a enfin souri...

Je n'arrive pas à croire être allé aussi vite. Je suis vraiment très fier que tout se soit déroulé selon mes plans. Quand on dit qu'il ne faut jamais abandonner... Ici, j'aurais signé pour une place dans le top-10, puisque je n'avais jamais fait mieux que cinquième. Cette première place me réconcilie avec cette piste.

Les années précédentes, la course avait été perturbée par la météo. Cette année, enfin, l'épreuve a été régulière.

Pas vraiment en fait... Après la longue interruption (réd: consécutive à la chute de TJ Lanning), le soleil a fait son apparition et j'ai eu un peu peur de me faire passer devant. Mais c'est vrai que tous les descendeurs de pointe ont eu les mêmes conditions de visibilité. Concernant le vent, je ne sais pas. J'espère que cela a été équitable pour tout le monde.

Pensiez-vous que les descendeurs suisses étaient si forts?

Lors de la préparation, à Nakiska, mes coéquipiers étaient vraiment très forts. A tel point que je me suis demandé à un moment donné si j'allais assez vite... Ensuite, il y a eu mon succès à Sölden qui m'a donné une très grande confiance. Désormais, après la descente de Lake Louise, je sais que l'équipe de Suisse est très forte dans son ensemble. Nous sommes très compétitifs et j'attends avec impatience la prochaine course. Il est toutefois clair que nous ne pourrons pas être deux sur le podium et sept dans le top-20 à toutes les courses...

Prolonger cette série de succès, c'est possible?

Bien sûr! Je donne toujours le meilleur de moi-même. Mais on ne peut pas considérer de tels résultats comme «normaux». Il y a très peu de différence entre victoire et défaite. J'ai pris conscience de cela. En ce moment, je profite vraiment du succès.

Beaucoup pensent que vous pouvez gagner le classement général de la Coupe du monde cette saison...

Euh... Je peux déjà en ressentir la pression. Non, franchement, c'est un honneur pour moi, bien entendu, mais la saison est tellement longue et il y a entre cinq et dix skieurs qui peuvent la gagner. Je ne veux pas trop me projeter dans l'avenir avec optimisme, car on ne sait jamais ce qui peut se passer demain ou aux Jeux olympiques en février. Souvenez-vous ce qui est arrivé à Daniel Albrecht la saison dernière... Mon mot d'ordre est: «Aujourd'hui c'est aujourd'hui, demain est un autre jour».

Avez-vous bien fêté votre succès samedi soir?

C'est une tradition dans l'équipe: nous ouvrons une bouteille de champagne après chaque victoire. Mais puisqu'il y a de nombreuses courses ces prochains jours, la fête a été modeste et assez calme.

Savez-vous que vous êtes dorénavant le plus vieux vainqueur d'une descente de Coupe du monde?

Je n'étais pas au courant. Cela va sans doute déranger Marco Büchel (38 ans)... Il m'a dit cet été qu'il devait remporter une course de plus que moi pour me repasser devant. La saison est encore très longue et il aura certainement sa revanche. /si

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