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Fin de saison radieuse pour Emilie Aubry

Eliminée en quarts de finale jeudi lors de la Coupe du monde d'Arosa, Emilie Aubry s'est offert hier sa première grande finale à ce niveau. Grâce à sa sixième place (deuxième meilleure Suissesse derrière Sandra Frei, 4e), la rideuse de 20 ans décroche le huitième rang du classement final du boardercross. Elle est propulsée en équipe nationale.

26 mars 2011, 08:46

Emilie, dans quel état d'esprit vous êtes-vous élancée, alors que la veille vous aviez dû vous contenter d'un 18e rang sur le même parcours?

J'avais envie de tout donner pour cette dernière course. Les qualifications passées, je suis tombée dans le pire groupe, avec notamment Alexandra Jekova (no 2 mondiale), Maria Ramberger (habituée des podiums) et Zoé Gillings (3e jeudi). Cela allait être très rapide et il fallait aussi éviter les chutes. C'est ce que j'ai fait.

Et en demi-finales, la situation se corse encore. Non?

Je retrouve Jekova, Ramberger et aussi Lindsey Jacobellis (no 3 mondiale). Que des filles de podiums! C'est parti très vite. Ramberger chute juste devant moi. Je l'évite de justesse et termine ainsi troisième, décrochant ainsi ma première grande finale en Coupe du monde.

Stressée, pour cette première?

Je me dis que je n'ai rien à perdre. Malheureusement, je manque mon départ et je reste derrière. Si les X-Games furent un moment particulier de ma saison, cette course à Arosa sera aussi mémorable. Atteindre la finale pour terminer ma saison Coupe du monde, en Suisse, devant mes parents et beaucoup d'officiels de la fédération, je n'ai pas besoin d'autre cerise sur le gâteau.

Ce résultat va changer beaucoup de choses...

Je finis huitième du classement mondial, ce qui implique que j'intègre automatiquement l'équipe de Suisse. J'étais dans le cadre A jusqu'à présent. C'est un changement de statut. Je ne sais pas qui composera l'équipe l'hiver prochain. On aura une réunion le 6 avril.

Aviez-vous imaginé conclure la saison dans le top 8 mondial?

Absolument pas. L'objectif était de me qualifier pour le plus de finales possibles et d'essayer de passer des premiers tours. Même après ma cinquième place à Lech en début de saison, je n'avais pas les sensations ou la confiance que j'ai aujourd'hui. J'ai eu un déclic au Canada. J'ai vu que j'étais capable, physiquement aussi, d'accélérer après les sauts. Je me sentais plus à l'aise, j'avais moins le respect de la piste. Ici, j'étais la première fille à tester le parcours. C'est quelque chose que j'ai appris cette saison, car j'étais beaucoup seule, sans coéquipière.

Physiquement aussi, vous avez progressé...

Je me suis toujours bien préparée, mais cette saison j'en ai fait plus. J'ai vraiment pu attaquer, j'avais ce petit plus dans les transitions qui permet de gagner en vitesse. J'ai eu pourtant beaucoup plus de courses qu'il y a un an. A la même époque, je n'avais pas réussi un seul top 8, contre quatre cette saison (réd: deux fois 5e et deux fois 6e). /TBU

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