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Descente de Bormio: Dominik Paris et Hannes Reichelt ex-aequo

L'Italien Dominik Paris et l'Autrichien Hannes Reichelt terminent à égalité en tête de la descente de Bormio. Le Norvégien Aksel Lund Svindal et l'Autrichien Hannes Reichelt sont venus mourir à 1 et 2 centièmes respectivement.

29 déc. 2012, 14:17
L'Italien Dominik Paris et l'Autrichien Hannes Reichelt (photo d'archive) remportent la descente de Coupe du monde à Bormio.

Quatre coureurs en deux centièmes. Tel a été l'incroyable dénouement de la descente de Bormio (It), remportée par l'Italien Dominik Paris et l'Autrichien Hannes Reichelt, 1ers ex aequo avec 0''01 d'avance sur le Norvégien Aksel Lund Svindal et 0''02 sur l'Autrichien Klaus Kröll.

La Coupe du monde masculine n'avait jamais connu une course si serrée. En revanche, les dames avaient déjà fait mieux: en mars 2006 lors du super-G de Hafjell (No), trois skieuses s'étaient partagées la victoire (dont la Suissesse Nadia Styger), tandis que la quatrième avait échoué à un centième.

Les Suisses ont été les grands absents de cette descente à suspense. Les hommes entraînés par Osi Inglin espéraient un déclic à Bormio. Ils ont échoué. Et de loin. Le "meilleur" d'entre eux, Didier Défago, a dû se contenter de la 20e place à 1''87 des vainqueurs.

Sur l'une de ses pistes fétiches, sur laquelle il avait triomphé en 2011, le Valaisan n'a fait illusion que jusqu'à la mi-parcours. "J'ai mal géré la traverse, perdant ensuite le rythme", a-t-il expliqué. "Je veux retenir mon bon début de course. Même si je sais bien que pour briller en descente, il faut tenir deux minutes...", a-t-il ajouté.

Figurant parmi les outsiders, Patrick Küng s'est lui aussi raté. Dauphin de Défago lors de la précédente édition, le Glaronais a sombré au 29e rang, quelques places derrière Silvan Zurbriggen (23e). Autant dire que les descendeurs helvétiques ont vécu une nouvelle bérézina, tout comme cela avait été le cas à Lake Louise (Can) et à Val Gardena (It).

La seule bonne nouvelle dans cette équipe de Suisse en ruine est venue de Nils Mani. Pour sa deuxième épreuve en Coupe du monde, le Bernois de 20 ans a marqué ses premiers points (27e).

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Tandis que les Suisses n'en finissaient plus de sombrer, les Italiens ont confirmé qu'ils disposaient de la meilleure équipe de vitesse actuelle. Après les victoires de Christof Innerhofer et Matteo Marsaglia à Beaver Creek (EU), Dominik Paris a apporté au camp transalpin son troisième succès de l'hiver.

Paris n'avait jamais été lui-même à pareille fête. Agé de 23 ans, il n'avait jusqu'ici tutoyé qu'une fois la victoire, lorsqu'il avait terminé dauphin de Didier Cuche à Chamonix en janvier 2011. "C'est l'aboutissement d'un rêve. Je me pince encore pour y croire", a remarqué le skieur du Val d'Ultimo (La vallée du dernier), dans le Haut-Adige.

Son partenaire sur la plus haute marche du podium, Hannes Reichelt, avait déjà connu la victoire en Coupe du monde, mais jamais en descente (4 succès en super-G, 1 en géant). "Je suis fier d'avoir pu gagner à Bormio. C'est une descente tellement difficile, une descente 'sauvage' où vous êtes constamment en sursis", a relevé le Salzbourgeois, qui a redonné le sourire à l'équipe de vitesse autrichienne, très critiquée depuis le début de la saison.

A noter que c'est la deuxième fois dans l'histoire qu'une descente de Coupe du monde se termine avec deux vainqueurs. En 1978 à Kitzbühel (Aut), Sepp Walcher (Aut) et Sepp Ferstl (All) avaient aussi terminé 1ers ex aequo.

"L'idiot du jour"

Derrière le duo Paris-Reichelt, les écarts minimes ont laissé un goût amer à Klaus Kröll: "J'ai d'abord été satisfait de ma 4e place. Mais quand j'ai vu que je n'avais que deux centièmes de retard sur la victoire et un centième sur le podium, je me suis senti comme l'idiot du jour", a reconnu l'Autrichien.

Aksel Lund Svindal a mieux digéré la défaite: "J'ai passé la veille de la course au lit pour soigner un mal de gorge et un rhume. J'étais encore groggy au réveil. Dans ces conditions, ce podium est une bonne chose", a-t-il estimé.

Le métronome norvégien est monté sur son sixième podium de l'hiver en vitesse sur sept courses. Et encore, il aurait réussi un sans-faute si la descente de Val Gardena n'avait pas été perturbée par la météo (5e place). Cette régularité lui permet de pointer en tête du classement général de la Coupe du monde (114 points d'avance sur Marcel Hirscher), mais aussi dans la hiérarchie de la descente (92 sur Dominik Paris).

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