Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Dario Cologna est toujours en veilleuse aux Mondiaux

Les fondeurs norvégiens, grâce à Marit Björgen samedi et Petter Northug hier, ont triomphé dans les épreuves de poursuite des Mondiaux. Dario Cologna a sombré dans le final. Le Grison (24e) tient-il vraiment la grande forme?

28 févr. 2011, 08:43

Il y a d'abord cette première moitié en style classique où l'on s'observe, où l'on cherche à s'économiser et où l'on joue au chat et à la souris. Dario Cologna se montre, dicte souvent le rythme. Il y a ensuite cette deuxième tranche de skating où l'écrémage se poursuit (on ne parle déjà plus des Suisses Remo Fischer et Toni Livers) et où tout s'accélère et devient plus nerveux. Là encore, Dario Cologna impose des choses, joue les patrons. Le Canadien Alex Harvey, presque malgré lui, se retrouve seul à l'avant et poursuit son effort. Il finira par craquer, victime de douleurs à l'aine, et n'imitera pas son père Pierre, vainqueur d'une épreuve de Coupe du monde au même endroit en 1988.

Il y a enfin l'emballage final. On attend Cologna, on ne le voit plus. Le Grison - un signe - joue mal placé au moment où tout s'emballe et quand il veut réagir, il s'emmêle les skis, s'accroche avec un autre concurrent, frise la chute. Un incident qui ne peut constituer, au mieux, qu'une semi-excuse. Le leader de la Coupe du monde 2010-2011 n'avait de toute évidence pas les forces ni la résistance pour jouer la gagne.

Cologna était revenu bredouille jeudi à l'issue du sprint (9e), il a encore fait chou blanc hier: 24e à 54''2 du vainqueur Petter Northug après avoir terminé en roue libre. «Oui, je suis très déçu. J'ai tout essayé, je n'ai pas un bon sentiment.» Le double vainqueur du Tour de ski, tout en voulant se montrer rassurant, doit s'interroger sur son degré de forme. «Elle est bonne», jurent de concert son entraîneur personnel Fredrik Aukland et la cheffe du fond Guri Hetland. «En classique, il skiait devant le peloton, il avait l'air confortable», juge Alex Harvey. Cologna pourra-t-il enfin jouer les Super Dario dans ces Mondiaux? Le 15 km classique de demain livrera une grande partie de la vérité.

Petter Northug, lui, est bien loin de cogiter. Le Norvégien est allé chercher sa cinquième couronne mondiale avec une belle autorité. Avec Marit Björgen, encore une fois souveraine dans une poursuite féminine qui s'est disputée sans Suissesse, et le sauteur Thomas Morgenstern, déjà double médaillé d'or après le concours par équipes d'hier, l'ogre de Levanger est en concurrence pour devenir le roi de ces Mondiaux.

«Le public était exceptionnel et j'étais dans un très bon jour. La foule te donne de la puissance. Bien sûr, elle t'inflige une pression plus grande et je m'en étais mis aussi beaucoup dans ma tête. Je savais que ce serait très dur pour Harvey, ce n'est pas évident quand tu es seul avec un peloton entier juste derrière toi. Le dernier tour est très difficile, mais j'étais prêt à faire mon job», souligne le lauréat. «J'ai tellement pensé à cette course. C'était peut-être mon plus grand rêve et ma meilleure chance de décrocher de l'or en individuel ici.» Northug ne l'a pas laissée passer. Pour Cologna, l'étau se resserre. /FDU

Votre publicité ici avec IMPACT_medias