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Comme si de rien n'était

Cinquième du premier entraînement de la descente d'Altenmarkt-Zauchensee, Lara Gut se concentre sur le ski. Elle a quitté l'aire d'arrivée habillée de pied en cap aux couleurs de Swiss-Ski.

07 janv. 2011, 04:15

Les caméras se tournent vers Lara Gut. Le journaliste de l'ORF, la chaîne de télévision publique autrichienne, sollicite une réaction de la Tessinoise. La première manche d'entraînement pour la descente d'Altenmarkt-Zauchensee, qui se disputera samedi, se poursuit dans le dos d'une skieuse qui se présente équipée de pied en cap aux couleurs de Swiss-Ski face à la caméra. Aucun élément ne manque. Tous les signes distinctifs, de la fédération ou des différents parrains, sont placés au millimètre près. Deux semaines après la spectaculaire annonce d'un schisme programmé, le conflit vestimentaire s'efface devant les résolutions de la nouvelle année. La tenue et les thèmes de discussion zappent les épisodes qui ont gâché le réveillon.

«J'espère continuer au même niveau qu'aujourd'hui», commente l'exilée schwyzoise. Elle se réfère à sa performance sur les lattes qui lui donnent le cinquième temps de cet essai initial. Comme ses coéquipières, elle a griffé les pentes d'Adelboden en compagnie des messieurs entre Noël et Nouvel An pour quelques séances de géant. «C'était bien glacé, parfait. Ça fait du bien de se retrouver sur de tels revêtements.»

Lara Gut a retrouvé la concurrence étrangère à Reiteralm, où les Suissesses ont partagé le site avec les Suédoises et les Autrichiennes notamment avant de rallier Altenmarkt. La Tessinoise a conquis dans la station autrichienne ses premiers lauriers mondiaux. Une médaille d'argent en descente lors des championnats du monde juniors de 2007. Suffisent-ils pour laisser sa rancœur à Semmering, où elle a purgé la suspension infligée par Swiss-Ski? «Je n'ai pas l'intention d'en parler», écrit-elle sur son site officiel, signalant quand même que «cette année, malheureusement, ma pause de Noël a été prolongée». Elle ajoute sur la même source que «d'une petite chose est explosé un astéroïde» et qu'elle «a lu dans la presse beaucoup d'absurdités».

Parler de sport semble la meilleure voie pour les éviter. «J'adore cette piste, j'avais envie de me lancer dessus. Elle comprend des sauts, des courbes, un plat, tous les éléments qui font une descente.»

De son côté, Dominique Gisin avoue une passion aussi forte pour un tracé qui lui a donné son premier podium en Coupe du monde en 2007, puis sa première victoire en 2009. «J'aime cette piste», annonce-t-elle pour aviver la flamme. «Je m'y sens à l'aise, c'est plus facile qu'ailleurs. Je ne peux pas expliquer ce qui fait la différence. Il faut tellement d'éléments qui se complètent pour gagner. Le mental ne joue pas un rôle fondamental, je suis simplement plus calme. A la fin, la différence vient du ski que tu produis en compétition.»

Une année plus tôt, l'Obwaldienne avait quitté l'aire d'arrivée d'Haus im Ennstal le genou abîmé et les yeux mouillés par peur de perdre son rêve olympique. Une vingtaine de kilomètres séparent les deux sites. «Cet incident me revient parfois à l'esprit, mais il appartient au passé.» La chute de Johanna Schnarf, qui s'était élancée devant elle, a incité les organisateurs à interrompre sa course avant la dernière bosse. «J'ai vu le drapeau trop tard. Le risque de tomber était trop important si j'avais tenté de m'arrêter tout de suite. J'ai continué en me préparant à voir un obstacle derrière le saut», explique Dominique Gisin. L'incident lui coûte quelques dixièmes lors de son premier entraînement, il n'égratigne pas sa confiance. /SFO

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