Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Rio la merveilleuse organisera les premiers Jeux sud-américains

Grâce à Rio de Janeiro, l'Amérique du Sud et le Brésil en particulier, organisera ses premiers Jeux olympiques en 2016. La «ville merveilleuse» a battu Madrid au troisième tour du scrutin.

03 oct. 2009, 08:20

Les membres du CIO ont largement élu Rio de Janeiro ville hôte des Jeux olympiques d'été 2016, hier à Copenhague. Le Brésil accueillera ainsi les premiers JO sud-américains de l'histoire.

Rio, qui recevra les JO du 5 au 21 août 2016, a été préférée à Madrid lors du troisième tour de scrutin par un score sans appel: 66 voix contre 32 à la capitale espagnole. Le Brésil, qui a déjà obtenu l'organisation de la Coupe du monde de football 2014, double donc la mise en matière d'événement planétaire.

«C'est incroyable, bouleversant et spectaculaire», a explosé le gouverneur de l'Etat de Rio, Sergio Cabral, alors que le légendaire footballeur Pelé fondait en larmes. «Je suis si heureux, si heureux, si heureux», a-t-il répété. Je suis quelqu'un d'émotif et je n'arrête pas de pleurer. C'est un grand moment, pas seulement pour le Brésil mais pour l'Amérique du Sud.»

Au premier tour, les votants avaient créé la surprise en éliminant la cofavorite Chicago, qui avait pourtant bénéficié du soutien du président américain Barack Obama lors de sa présentation aux membres du CIO. Puis ils avaient éliminé Tokyo au deuxième tour.

Pour Rio, c'est le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva qui avait soutenu la candidature devant les membres du CIO dans la matinée, répétant l'argument phare du dossier carioca: le droit de l'Amérique du Sud à organiser ses premiers Jeux olympiques.

«Rio est prêt. Donnez-nous cette chance», avait-il demandé, évoquant la «nouvelle frontière» que ces Jeux historiques représenteraient pour le mouvement olympique.

«L'heure du Brésil a sonné», avait repris Lula. «Le Brésil fait partie des dix plus grandes économies du monde et est le seul parmi ces dix pays à n'avoir jamais organisé les JO. Pour les autres candidates, ce serait une édition de plus. Pour nous, ce serait l'occasion de construire un nouveau Brésil.»

«Rio a présenté un dossier très solide, basé sur une vision des Jeux qui célèbre les athlètes et le sport et qui, plus largement, donne l'opportunité à la ville, à la région et au pays, de mettre en application ses ambitions pour le futur», a déclaré Jacques Rogge, le président du CIO.

Au premier tour, Madrid était arrivée en tête avec 28 voix, devant Rio 26, Tokyo 22 et Chicago 18. Au tour suivant, les voix de Chicago se reportaient sur Rio, qui l'emportait finalement 66 votes à 32.

Fair-play, le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a tenu à «féliciter Rio de Janeiro et il faut dire que la candidature de Madrid a obtenu un résultat digne, les choses ont été bien faites, on a été sur le point d'y arriver, mais c'est finalement Rio qui a gagné».

La présence de Madrid en finale était une surprise, notamment en raison des appréciations médiocres que son dossier avait reçu de la part de la commission d'évaluation du CIO. Une surprise moins grande cependant que l'élimination sèche de Chicago qui faisait figure de cofavorite avec Rio.

L'élimination des Etats-Unis sonnait comme un échec pour le président Obama, qui avait fait le déplacement à Copenhague, mais ne surprenait pas les spécialistes qui estimaient que Chicago a fait les frais de la longue querelle de l'Amérique avec le CIO concernant le partage des revenus marketing.

Tokyo, dont le dossier technique était considéré comme le meilleur des quatre candidates, a longtemps fait figure de favorite.

Madrid, pour 2012, et Rio, pour 2004 et 2012, avaient déjà posé leur candidature pour les JO. Les deux villes avaient été largement devancées par Londres pour 2012. /si

Votre publicité ici avec IMPACT_medias