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Rio et Chicago favoris pour les JO 2016

01 oct. 2009, 04:15

L'audace, avec Rio, ou la sécurité symbolisée par Chicago, Madrid et Tokyo. Telle est l'alternative ardue qui s'offre aux membres du CIO, invités à élire demain à Copenhague la ville qui organisera les Jeux d'été en 2016.

A quelques heures du vote, les pronostics restent périlleux tant les Olympiens ont souvent alterné entre les deux postures. En choisissant Moscou (1980) ou Pékin (2008), ils avaient tenté un pari historique autant que politique avant de retomber dans un pur conformisme en privilégiant Atlanta (1996) ou Londres (2012).

Cette fois, il s'agit de permettre à l'Amérique latine d'organiser - deux ans après sa Coupe du monde de football (au Brésil déjà) - ses premiers Jeux olympiques, ou bien de donner aux Etats-Unis, au Japon, ou à l'Espagne, une nouvelle édition de LA compétition planétaire. «C'est notre tour, c'est au tour de l'Amérique du Sud. Nous sommes prêts», clame le président brésilien Ignacio Lula da Silva dans des discours passionnés auxquels les membres du CIO se montrent de plus en plus sensibles. Outsider au début de la campagne, Rio, longtemps regardée avec une condescendance bienveillante, est devenue la cofavorite de la course qui s'achèvera demain vers 18h30. Président du CIO, Jacques Rogge s'est montré d'une impartialité absolue.

Mais la ville élue marquera sans aucun doute la tonalité d'un mandat entamé il y a huit ans et qu'il remettra en jeu sans risque le 9 octobre. «Rogge peut être le président consensuel qui aura donné les Jeux à deux superpuissances (Grande-Bretagne et Etats-Unis en 2016) sportives et économiques, ou aura, plus audacieusement, initié le défrichage du sous-continent latino-américain comme Samaranch l'avait fait pour l'URSS et la Chine», juge un membre du CIO sous couvert d'anonymat.

Face aux arguments esthétiques, historiques, politiques, sociaux mais également sportifs de Rio, les trois autres villes candidates présentent des dossiers de choc. Chicago d'abord, longtemps l'unique favorite plombée très vite par une guerre financière entre le CIO et le comité olympique américain à propos du partage des revenus marketing et télévisuels. La bisbille est officiellement terminée mais a laissé des traces chez certains membres du CIO.

Dans ces conditions, l'opération séduction décidée par le président Barack Obama tombe à pic. Sa présence, espèrent les partisans de la candidature, fera diversion et surtout contrepoids à l'énorme influence de Lula sur les membres du CIO.

Bon élève, au dossier technique le mieux noté, Tokyo est devenu en quelques mois un simple outsider. Tout comme Madrid qui, malgré un dossier cohérent, n'a jamais fait la course en tête mais y croit au point d'avoir convoqué au Danemark un plateau royal: Juan Carlos et son épouse Sophie, bien sûr, et une brochette de sportifs allant de Raul à Rafael Nadal en passant par Miguel Indurain.

Moins bien notées que leurs rivales, ces deux villes pâtissent en outre du principe non écrit de la rotation des continents qui voudrait qu'après Pékin 2008 et Londres 2012, les Jeux de 2016 ne reviennent ni à l'Asie ni à l'Europe. /si

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