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Qui a dit que l'argent ne fait pas le bonheur?

Un avocaillon intègre tombe par hasard sur un sac regorgeant de cocaïne. Ni une ni deux, il s'improvise dealer et se métamorphose de façon spectaculaire. Une comédie française grinçant de partout, très au-dessus de la moyenne, qui révèle un acteur belge d'une truculence ahurissante!

26 mars 2011, 04:15

Alors qu'il ramasse sagement les déjections de son toutou, David Pelame trouve dans un parc un sac de sport rempli de cocaïne. Plutôt que de civiquement livrer la marchandise illicite à la police, ce quadragénaire lassé par une probité qui ne lui a guère rapporté décide de l'écouler, histoire d'assurer l'avenir de sa petite famille, d'autant plus que Christine, sa chère épouse, vient d'être licenciée. Œuvrant de concert avec son épouse, David commence aussitôt son nouveau labeur, grandement facilité il est vrai par le téléphone portable qu'il a dégotté dans la cargaison. Le mobile ne cesse de sonner, avec au bout du fil, une litanie de clients très demandeurs. Son train de vie connaît alors une amélioration plus que notable. Mieux même, le petit trafic ressoude son couple et favorise l'unité familiale. Mais les choses se compliquent le jour où le véritable dealer, plutôt irrité, se pointe…

Les accros au petit écran auront reconnu un argument qui a fait le sel très acide d'excellentes séries américaines comme «Weeds» ou «Breaking Bad» où un chimiste conçoit une drogue de synthèse pour subvenir aux besoins de sa femme enceinte et de son fils handicapé. Qu'importe, son acclimatation à la mentalité française est plutôt réussie, même si le scénario tire un peu trop sur la corde dramatique dans sa seconde partie, après nous avoir fait néanmoins rire très jaune. Pour son premier long-métrage, le réalisateur français Alexandre Coffre joue crânement la carte du cynisme, fort de l'expérience en la matière qu'il a engrangée en réalisant moult publicités luxueuses pour de grandes marques. Mais l'attrait de cette «Pure affaire» réside avant tout dans la performance de l'acteur qui interprète le rôle de David, François Damiens, un nom à retenir, car c'est sans doute l'un des grands de demain. Révélé par le Net, avant de jouer les seconds rôles, entre autres dans «OSS 117, Le Caire, nid d'espions» et «Le Petit Nicolas» (Monsieur Blédurt, le voisin acariâtre), il est tout simplement époustouflant de drôlerie inquiétante! /VAD

Neuchâtel, Apollo 1, 1h45

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