Ils ont repris le navire rouge au moment où il prenait l'eau. Petit à petit, à force de patience, de détermination et de passion, ils ont colmaté les brèches pour le remettre à flot. Et, aujourd'hui, il semble à nouveau voguer à flot. Premier point de situation après le Challenge du Red-Fish après le premier trimestre
L'entraîneur élite, Stéphane Iacono, et le directeur technique, Djamel Harmeli, sont en fonction depuis l'été. Ils tirent un premier bilan positif de leur exercice. «Bien qu'il soit très difficile, à ce stade de la saison, de tirer des conclusions chronométriques sur les performances des nageurs, les premiers résultats indiquent que l'approche générale des nageurs est bonne», relève Djamel Harmeli. «Je sens qu'il y a quelque chose de concret et qu'il y a une volonté commune de créer un projet sur le long terme. Cependant, seul l'avenir nous dira si la voie choisie était pertinente.»
Avant les performances, le premier devoir des deux Français a été de reconstruire une cohésion de groupe. «De ce que je vois et perçois, les nageurs ont redécouvert la passion de nager et ont une forte envie d'être ensemble, unis», lâche Stéphane Iacono.
Entre nageurs, dans la relation nageurs-entraîneurs ou au sein du staff, la communication a également pris une place centrale. «Entre les différents coachs et le chef technique, nous partageons très souvent nos points de vue et faisons le point sur la situation des différents groupes», explique-t-il. «Nous nous sommes aussi attelés à instaurer un dialogue permanent avec les nageurs et de nous montrer plus à leur écoute.»
Déplacée d'un mois en raison de l'organisation de l'EU Swimming Invitational par le club neuchâtelois fin octobre, le Challenge du Red-Fish a connu une affluence moins élevée que lors des éditions précédentes (environ 400 participants, soit -200).
Habituellement prévu comme dernier test avant les championnats de Suisse, le Challenge n'en était pas pour autant dépourvu d'enjeu. Ainsi, pour les élites, il a constitué une bonne compétition d'entraînement. «Après les «Suisses» et trois semaines avant les championnats romands, c'était l'occasion de réaliser un gros volume de travail en m'inscrivant aux 18 séries», livrait le «poisson rouge», spécialiste du papillon, Jean-François Rochat.
Pour certains jeunes, l'objectif était de réaliser les minima pour les prochains championnats romands, le 18 et 19 décembre. A l'instar de Damien Gimmi, ils sont cinq à avoir décroché leur ticket.
C'est donc un bilan positif que les deux ténors du Nid-du-Crô ont tiré du week-end. «Les performances sont globalement stables, voire même meilleures dans certaines courses. Les indications que l'on peut s'en faire sont encourageantes pour les championnats romands.» /LME