Le championnat neuchâtelois de dressage connaissait son apogée hier au domaine du Maley (Saint-Blaise), lors d'une finale cantonale uniquement féminine, une situation assez rare pour être soulignée. Sous un soleil radieux, les dix finalistes ont pu rivaliser en termes de finesse et de complicité avec leurs montures, pour le plus grand bonheur des nombreux spectateurs.
Dans une épreuve où les places sur le podium ont été disputées jusqu'à la dernière foulée, c'est finalement Marianne Wicki sur «Chenoc» qui s'est imposée grâce à deux manches solides (pour un total de 1278 points), devant Nathalie Cavalloni (1262 points) et Madeleine Aeschlimann (1261 points).
«C'était mon objectif, même si je n'avais pas participé aux qualifications - mais j'avais des points acquis l'an passé», livrait la lauréate. «J'avais déjà fait deux fois deuxième avec un autre cheval, mais avec celui-ci c'est spécial, car je l'ai depuis trois ans. Je l'ai «fait» moi-même, grâce aussi à mes entraîneurs. Je ne l'ai pas acheté déjà formé.»
Finalement deuxième après avoir terminé la première manche à égalité (591 points) avec Marianne Wicki, Nathalie Cavalloni était malgré tout satisfaite: «Je ne suis pas déçue car j'ai été tout le temps bien avec mon cheval», expliquait-elle.
Madeleine Aeschlimann a, elle, connu une situation inverse, réussissant à gagner un rang pour finir sur la troisième marche du podium. «Je suis très contente de ma deuxième manche, pas trop de la première», analysait-elle. Deuxième l'an dernier, il lui manque désormais encore la plus haute marche du podium pour être tout à fait complète: «Nous allons remettre ça l'année prochaine!», projetait la Saint-Blaisoise. «Il faut aller de l'avant. Mais le sport reste le sport, il ne faut pas se prendre la tête. Il faut déjà que nous soyons bien dans nos têtes avec mon cheval.» Une philosophie qui finira bien par payer.
Enfin, la cadette de la compétition Candice Devaud, qui montait «Attila VI CH», n'a pas démérité (8e avec 1156 points) pour sa première finale. Remarquable lorsque l'on sait que cela faisait à peine trois jours qu'elle était remontée en selle, après une pause forcée due à un bras cassé! «Je suis déjà contente de ce qui s'est passé», soufflait-elle avant la cérémonie de remise des prix. «est un excellent cheval et j'aimerais pouvoir continuer sur cette voie, en essayant de progresser.»
Au terme de ce week-end chargé (des concours avaient eu lieu depuis samedi), Fabien Wolfrath, président du club du domaine du Maley, avait le sourire: «Une fois de plus, nous avons pu constater que la qualité est très élevée dans le canton, au niveau romand en tout cas. La finale cantonale est un passage obligé pour ceux qui veulent progresser dans cette discipline classique parfois ingrate, dans laquelle il faut faire preuve de patience.» Il ne faudra cependant pas trop attendre puisqu'un autre concours, d'envergure nationale cette fois-ci, aura déjà lieu le week-end prochain sur ce même carré. / thn