Tokyo et Istanbul devraient annoncer leur candidature pour accueillir les JO 2020 dans les prochaines semaines. Le CIO espère quant à lui pimenter la course avec un dossier sud-africain qui pourrait être celui de Durban, siège de sa 123e session qui s'est achevée samedi.
«Le pays est prêt» a jugé Jacques Rogge, président du Comité international olympique, lors de sa conférence de clôture de la première session en Afrique depuis 1938. «La Coupe du monde 2010 a montré que l'Afrique du sud est prête à organiser des JO. A elle de décider du moment.»
Jacques Rogge, qui a rencontré durant sa semaine à Durban le président de la République Jacob Zuma et de nombreux hauts responsables du pays, a révélé avoir senti chez ses interlocuteurs «un fort désir de candidature pour l'avenir, 2020 ou 2024.»
L'Afrique du Sud est en plein dilemme. Le conseil des ministres a opposé il y a six semaines une fin de non-recevoir au mouvement sportif en ce qui concerne les JO 2020, préférant consacrer l'argent d'une candidature (environ 45 millions de francs) à l'amélioration des services publics. Mais la pression, à l'intérieur même du gouvernement, est forte et les propos encourageants des responsables du CIO pourraient aider à retourner la tendance d'ici au 1er septembre, date de dépôt des candidatures.
Tokyo partage le même genre d'hésitation, pour d'autres raisons. La ville, candidate malheureuse aux JO 2016, a réitéré son désir de candidature depuis la catastrophe du 11 mars, mais l'attribution des JO d'hiver 2018 à Pyeongchang (CdS) est un sérieux handicap en raison de la proximité géographique et temporelle. Jacques Rogge juge qu'il faut «raisonner séparément pour les JO d'hiver et d'été».
Samedi, à la tribune de la session, le président du comité olympique nippon Tsunekazu Takeda s'est contenté de remercier le CIO pour son soutien tout au long de l'épreuve traversée par son pays et de considérer d'éventuels JO comme un «catalyseur pour aider notre peuple à surmonter les épreuves qu'il a vécues.» Les partisans d'une cinquième candidature d'Istanbul ont fait du chemin en Afrique du sud mais doivent encore convaincre les autorités publiques qui ne se sont toujours pas prononcées.
Tout comme celles de Madrid, soupçonnée de vouloir récidiver après son échec pour accueillir les Jeux de 2016. De quoi satisfaire le CIO, inquiet avant la session de Durban de ne compter qu'une seule candidature, celle de Rome, à moins de deux mois du dépôt officiel des dossiers. / si