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«Je trouve chouette le côté rassembleur du BCN Tour»

Couvet va accueillir, ce soir, la deuxième étape du BCN Tour. Après Jean-Pierre Egger la semaine dernière, c'est à Marie-Thérèse Bonadonna, déléguée culturelle au Club 44, à La Chaux-de-Fonds, de livrer le fond de sa pensée sur l'épreuve. Un regard curieux.

29 avr. 2009, 09:18

«Une des forces de cette manifestation, c'est que les gens se côtoient, se rencontrent.» Le ton, positif, est donné. L'auteure de cette phrase, de cette considération, est la déléguée culturelle du Club 44, à La Chaux-de-Fonds, Marie-Thérèse Bonadonna. La manifestation en question, c'est le BCN Tour, dont la deuxième étape aura lieu ce soir, à Couvet.

A l'évocation d'une anecdote de l'étape de La Chaux-de-Fonds, l'an dernier, où un agriculteur avait fourni un tracteur pour éclairer un petit tunnel, Marie-Thérèse Bonadonna va même plus loin. «Le tissu social est resserré, et ce n'est pas une image. Ce que je trouve chouette, c'est le côté populaire, rassembleur du BCN Tour. Au Club 44 (réd: qui se définit comme un centre de culture, d'information et de rencontre), nous proposons une conférence, puis une discussion, qui peut se prolonger au bar. Notre but, c'est que les gens se rencontrent. On distingue souvent le sport de la culture (réd: le Club 44 recevra, le mercredi 27 mai prochain, Jean-Philippe Patthey, qui a rejoint la Terre de feu depuis l'Alaska en vélo couché), mais à l'heure de l'individualisme, tous deux permettent de se retrouver.»

D'où sa curiosité pour le Tour du canton. «L'être humain est un tout, qui doit trouver un équilibre entre l'esprit et le corps», explique Marie-Thérèse Bonadonna. «Le sport a l'avantage d'être concret au moment où la virtualité nous envahit de plus en plus. On a besoin de ce côté charnel et une manifestation comme le BCN Tour remplit parfaitement ce rôle. Et que du cerveau, ce n'est pas bon non plus!»

Mais parfois, la performance sportive peut avoir des incidences moins joyeuses. Que pense la déléguée culturelle du Club 44 de la part de souffrance qui accompagne les sportifs, les athlètes? «La catholique que je suis ne voulait pas en parler», rigole Marie-Thérèse Bonadonna. «Plus sérieusement, la dimension de souffrance fait partie de l'effort. Il y a vraiment un parallèle à tirer entre la culture et le sport. A titre d'exemple, quand on fait un mémoire, on souffre aussi dans sa chair. L'être humain est caractérisé par la notion de dépassement, ce qui peut aussi être une notion positive. Mais parfois, dans notre société qui voit se multiplier les burn-out, je me demande si nous n'allons pas trop loin...»

Le BCN Tour a donc des vertus bienfaisantes. «Je trouve intéressant le côté de sport de masse», lâche Marie-Thérèse Bonadonna. «Le groupe a parfois des côtés négatifs. Mais là, l'individu est intégré à un ensemble, ce qui est la définition même d'une microsociété.»

Une microsociété ouverte. «Des sociétés locales collaborent à l'organisation des étapes? C'est très représentatif du fonctionnement suisse. Les initiatives ne viennent pas que d'en haut, et c'est très bien. Ça encourage l'initiative. C'est chouette, les gens ne restent pas enfermés dans leur sport. Ils ont envie d'offrir quelque chose à la collectivité.» /FTR

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