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Ultimatum au Littoral

Six matches: zéro point. Rien ne va plus à Young Sprinters. Les dirigeants ont lancé un ultimatum: ils veulent huit points lors des quatre prochains matches. Sinon, la saison pourrait se terminer. Premier défi ce soir contre Bâle au Littoral.

29 sept. 2009, 09:06

La soupe aux pois est offerte ce soir aux patinoires du Littoral. Le président Fabio Murarotto et les dirigeants préféreraient brasser des points. Pour l'instant, c'est plutôt la soupe à la grimace. Toujours bredouilles, les «orange et noir» portent la lanterne rouge et voient les play-off s'éloigner. Après s'être débattus durant tout l'été pour permettre à leur club de décrocher leur licence de jeu, les responsables de Young Sprinters sont découragés, voire écœurés par les résultats de leur équipe. Ils attendent et exigent une réaction dès ce soir contre Bâle.

«Je me suis arrêté quatre fois en revenant de Sierre samedi», peste Fabio Murarotto. «Je suis vidé. Je concède que nous réalisons des progrès, mais je veux surtout une réaction et des points. Contre les Valaisans, nous avons effectué notre premier check après deux tiers. C'est inadmissible!»

Si la situation sportive ne s'améliore pas rapidement, Young Sprinters pourrait ne pas terminer la saison. «Je n'ai pas envie de boucler l'exercice avec 500 000 francs de perte. Nous prendrons nos responsabilités s'il le faut. Si nous devons retirer l'équipe, ce ne sera pas la faute des dirigeants, mais des joueurs. Nous nous sommes battus pour disputer cette saison. Maintenant, c'est sur la glace que je veux voir des combattants!»

Fabio Murarotto a fait part de son mécontentement à ses troupes hier avant l'entraînement. «Les murs ont tremblé», illustrait-il. «Les gars doivent prendre leurs responsabilités, en particulier les étrangers. Nous ne sommes pas satisfaits de leur rendement. Je ne cache pas que nous avons sondé le marché. Nous n'avons hélas pas les moyens d'engager de nouveaux renforts.»

Il ne faut non plus pas s'attendre à une aide des clubs partenaire. Ce soir, seul Olivier Gigon de Berne prêtera main-forte aux Neuchâtelois. Les présences de Romain Loeffel et d'Adam Hasani (FR Gottéron) sont incertaines. Bâle évoluera avec Giacomo Casserini en défense, cédé par Ambri-Piotta. Tiens, un ange passe...

«Nous devons arrêter de nous apitoyer», martèle Fabio Murarotto. «Notre équipe est comme elle est, et restera comme ça. Nous avons accordé leur chance à plusieurs joueurs de relancer leur carrière et ils ne répondent pas à nos attentes. Ils doivent prendre leurs responsabilités. Actuellement, du gardien aux étrangers, personne ne sort du lot. Il n'y a aucun leader.»

Avec un but chacun, Pavel Vostrak et Dusan Andrasovsky sont particulièrement visés. Leur rendement est indigne de celui dévolu aux étrangers. «Il n'y a qu'un seul professionnel dans ce groupe, c'est l'entraîneur. Nous conservons et renouvelons notre confiance en Mirek Hybler. Il est le seul à réagir», souligne le président de YS.

Le Tchèque est dépité. «Nos jeunes joueurs doivent assumer beaucoup de pression, mais ça fait partie de leur apprentissage», souligne-t-il. «Chacun doit se battre sur la glace et gagner ses duels. Nous devons tout donner dès ce soir contre Bâle.»

Young Sprinters se rendra ensuite à Thurgovie jeudi, puis à Langenthal mardi prochain avant de recevoir le HCC pour le derby (samedi 10 octobre). Si le compteur n'est pas enclenché d'ici là, cette troisième saison en LNB pourrait prendre fin prématurément.

Du côté de la Ligue, on suit la situation de près. Les comptes des Neuchâtelois sont examinés chaque mois. «Ce n'est pas brillant, mais c'est acceptable», livre Denis Vaucher, le directeur en partance. Avec 548 spectateurs de moyenne actuellement, il est difficile de tenir le budget réduit à un million. C'est bien connu, sans résultat, pas de spectateurs et pas de recettes.

Alors, avec la soupe aux pois, les premiers points? /JCE

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