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Sans aucune rancune

Le 1er mars, Ralph Krueger donnera les clés de l'équipe de Suisse à Sean Simpson après treize années de bons et loyaux services. S'il a été poussé vers la porte par les instances dirigeantes du hockey helvétique, le Germano-Canadien n'a avoué avoir aucune rancœur envers ceux qui ont pris cette décision.

26 févr. 2010, 08:55

Décontracté comme rarement, Ralph Krueger s'est adressé aux médias moins de 24 heures après l'élimination de son équipe, mercredi soir, en quarts de finale des JO face aux Etats-Unis (2-0), défaite signifiant la fin de son parcours avec la Suisse. L'ancien entraîneur de Feldkirch est longuement revenu sur son bail avec l'équipe nationale et sur son futur comme entraîneur.

Ralph Krueger, comment vous sentez-vous après cette élimination brutale?

L'équipe de Suisse a pu rêver d'une qualification pour les demi-finales d'un tournoi olympique jusqu'aux derniers instants du match face aux Etats-Unis. C'est une belle aventure, si l'on songe où se trouvait cette équipe il y a treize ans. Durant toutes ces années, j'ai essayé de faire mon travail le plus honnêtement possible et depuis que mon départ a été annoncé, j'ai reçu une quantité incroyable de lettres et de témoignages de sympathie. Cela m'a fait chaud au cœur.

L'aventure s'arrête à Vancouver, treize ans après vos débuts...

Cela fait quelques mois que je me préparais à devoir partir, alors le processus se passe plutôt facilement. Je n'ai aucune mauvaise pensée pour les personnes de la Ligue suisse, qu'importe ce qui s'est passé lors de ces derniers mois. Etre en poste de 1997 à 2010, cela fait un bail. La carrière de certains entraîneurs ne dure parfois pas autant (rires)!

Tout n'a pas dû être rose depuis votre arrivée...

Pour être honnête, je n'ai jamais vécu un moment aussi difficile qu'après les Jeux olympiques de Salt Lake City. Peu après, lors d'un match amical, nous étions menés contre le Japon 1-0 durant le premier tiers dans une patinoire vide et j'avais le président de la Ligue face à moi dans les tribunes. C'est impossible de décrire à quel point l'égalisation de Jean-Jacques Aeschlimann m'a fait du bien. Depuis les Jeux olympiques de 2002, nous n'avons jamais fait moins bien qu'une neuvième place. C'est peut-être cette constance dont je suis le plus fier.

Avez-vous eu des contacts avec Sean Simpson?

Oui, il m'a écrit un SMS après le match face aux Etats-Unis en me félicitant pour les performances de mon équipe. Il m'a également remercié pour tout le travail que j'ai accompli durant toutes ces années et il m'était reconnaissant de lui transmettre la sélection nationale dans de si bonnes dispositions. Dans un même temps, il a avoué que ce challenge allait être très difficile à relever, mais qu'il s'en réjouissait. J'ai senti que cela venait du cœur et j'ai été très touché par ce geste.

Et vous, de quoi votre avenir sera désormais fait?

Une chose est certaine, je n'entraînerai pas en Suisse dans un futur proche. Par respect pour mon successeur, je dois lui laisser la voie libre pour travailler, comme l'avait très bien fait Simon Schenk lors de mon arrivée. Dans mon métier, c'est impossible de faire des projections, même à court terme. Toutefois, je pense que je ne serai pas derrière le banc d'une équipe lors des prochains championnats du monde en Allemagne.

Pourriez-vous vous imaginer affronter la Suisse?

Oui, tout à fait.

Et entraîner un club?

Je suis un sélectionneur national, c'est ma spécialité. J'aime l'état d'esprit des joueurs qui sont présents pour l'amour de leur maillot et qui ne sont pas rémunérés lors des matches de leur pays. C'est un contexte dans lequel je me sens bien et dans lequel j'ai envie d'évoluer. Mais comme je l'ai dit précédemment, il ne faut jamais jurer de rien dans ce milieu. /si

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