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Les incidents de mardi soir aux Mélèzes ne seront pas sans conséquences

Le quatrième match de la finale romande de deuxième ligue entre le CP Fleurier et Red Ice Martigny, disputé mardi à La Chaux-de-Fonds, a été perturbé par des incidents survenus en dehors de la patinoire des Mélèzes. Quelques précisions s'imposent à propos du déroulement des faits qui ne seront pas sans conséquences.

04 avr. 2018, 15:07
/ Màj. le 04 avr. 2018 à 17:47
Les policiers ont érigé un cordon de sécurité devant la patinoire des Mélèzes.

«C’est navrant d’en arriver là pour un match de deuxième ligue.» Cette déclaration de Sven Renaud, président du CP Fleurier, est reprise par tous les dirigeants, joueurs et entraîneurs concernés par les incidents survenus mardi soir aux Mélèzes. Le quatrième acte de la finale romande de deuxième ligue a été perturbé par des incidents survenus en dehors de la patinoire lors de la deuxième pause entre des ultras du club valaisan et du HC La Chaux-de-Fonds (HCC). Le lourd contentieux existant entre ces deux «clans» a débouché sur des provocations et une tentative de confrontation.

«Les ultras de Martigny ont chargé sur ceux de La Chaux-de-Fonds et nos agents ont dû intervenir en utilisant du spray au poivre pour disperser les ‘belligérants’», explique Georges-André Lozouet, chargé de communication de la police neuchâteloise. «Nous étions sur place avec environ 25 agents et les ultras de Martigny étaient entre 30 et 40. Après ces affrontements, nous avons érigé un cordon de police pour assurer la sécurité des quelque 1800 personnes présentes dans la patinoire.»

L’utilisation de spray au poivre près d’une porte d’entrée à la patinoire a provoqué l’interruption du match pendant une bonne trentaine de minutes (selon le rapport des arbitres). L’émanation de ces gaz volatils est très irritante pour les yeux et la gorge. «Nous étions bien obligés d’agir ainsi», justifie Georges-André Lozouet. Les deux arbitres du match n’ont pas eu d’autre choix que de suspendre la partie.

Bagarres et dégâts dans la patinoire

Les ultras valaisans ont aussi provoqué quelques bagarres dans les gradins, où ils étaient installés sous surveillance d’un service d’ordre, et ils ont saccagé les toilettes situées sous lesdits gradins (dégâts matériels). Ils ont aussi allumé un pétard à la fin du match et quelques objets ont été lancés sur la glace. Ces derniers agissements sont susceptibles d’amende de la part de la Regio League qui a saisi son juge unique – présent mardi aux Mélèzes, il n’a pas eu besoin d’assaisonner sa pizza de poivre... 

Si les policiers présents n’ont interpellé personne, ils vont procéder à un travail d’identification avec les polices cantonales concernées (neuchâteloise et valaisanne). Des interdictions de stade et/ou de périmètre pourraient être prononcées. Des condamnations pénales (trouble de l’ordre public, émeutes...) sont aussi possibles.

Amende à Delémont

Si les supporters du CP Fleurier ne semblent pas concernés par ces incidents, le club fleurisan, en tant qu’organisateur, pourrait subir les conséquences de cette affaire. Le HCC, dont certains ultras (pour la plupart mineurs) ont joué les «provocateurs», attend les conclusions de la police pour se prononcer.

Pour sa part, la Regio League (ligue amateur) prend ce genre de problèmes au sérieux. «Nous devrons travailler sur ce dossier et prendre des dispositions pour responsabiliser les clubs, même si on parle de la première ligue ou de la deuxième ligue», déclare Philippe Raboud, président romand de cette instance et présent mardi aux Mélèzes.

Cette saison, un autre match du CP Fleurier (le dernier de la série à Delémont) avait été marqué par des problèmes de sécurité. Le club jurassien a écopé d’une amende à la suite des agissements de fauteurs de trouble. «Les dirigeants de ce club ont le droit de se retourner contre les fautifs», signale Philippe Raboud.

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