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Monnet raconte l'exploit

30 janv. 2009, 11:13

Depuis mercredi soir et leur historique succès 5-0 sur Metallurg Magnitogorsk, les ZSC Lions sont officiellement la meilleure équipe d'Europe. Attaquant des premiers vainqueurs de la Ligue des champions, Thibaut Monnet (27 ans lundi), qui a joué au HCC en 2000-2001, revient sur une folle épopée.

«Je ne réalise pas encore vraiment la portée de ce que nous avons accompli», confie le Valaisan. «Mais quand même, nous sommes champions d'Europe!» L'international flotte quelque part entre ciel et terre. Les effluves d'une folle nuit embrument encore ses pensées. «Je suis rentré, oh... il devait être 4h ou 5h du matin. Certains étaient encore en piste!» Il se poile. «La fête a été aussi belle que celle qui a suivi notre titre national ce printemps.»

La portée symbolique de l'exploit, par contre, est tout autre. «C'est une grande victoire qui montre que le hockey suisse est de valeur», reprend Monnet. «Et ce n'est pas qu'un match. Pour en arriver là, nous avons dû battre les meilleures équipes tchèques, suédoises et finlandaises.»

Avant que tout commence, le directoire zurichois avait fixé un objectif européen jugé ambitieux: les demi-finales. «Après notre succès 7-2 à Linköping (réd: première journée du tour qualificatif, le 22 octobre), il y a eu comme un déclic. On s'est dit que l'on pouvait battre n'importe qui.» De là à mettre une raclée à Magnitogorsk et ses 67 millions de masse salariale, il y a un monde.

La recette, elle est toute simple. Dans le vestiaire des rois Lions, tous louent les neurones de l'entraîneur Sean Simpson. «On était parfaitement préparé. Le coach nous a demandé d'aller forcer les Russes dans leur zone, de les empêcher de construire leur jeu et de prendre de la vitesse. De cette manière, on les obligeait à donner une première passe hasardeuse. Au match aller à Magnitogorsk, alors que nous menions 2-0, nous avions fait l'erreur d'oublier cette stratégie. Et les Russes étaient revenus à 2-2...» C'est déjà oublié. Autre argument massue: l'état d'esprit du groupe. «Il y a beaucoup de grands joueurs dans l'équipe», avance l'enfant de Martigny, «mais chacun connaît exactement son rôle et s'y tient. En fait, nous avons un super-groupe et une super-ambiance!»

La prochaine étape intergalactique des Zurichois est la Victoria Cup, l'officieux championnat du monde des clubs. «Après le match, on s'est posé la question: après, il se passe quoi? C'est là qu'on a réalisé qu'on allait affronter une équipe de NHL!»

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