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Le patron du LHC soupçonné d'avoir détourné un héritage

Patrick de Preux est dans le collimateur de la justice. Prévenu dans une affaire de détournement d'héritage, le président du LHC conteste les accusations.

22 mai 2014, 16:23
Patrick de Preux, president du Lausanne Hockey Club, LHC, participe a une conference de presse ce lundi 26 aout 2013 dans les locaux d'un sponsor a Lausanne. (KEYSTONE/Valentin Flauraud)

Le président du Lausanne Hockey Club (LHC) et notaire Patrick de Preux est prévenu dans une affaire de détournement d'héritage, de participation à une escroquerie et de faux dans l'exercice de la profession de notaire. L'homme conteste formellement ces accusations. C'est "faux et malhonnête", s'insurge-t-il.

C'est en enquêtant sur un autre individu, condamné dans une affaire similaire, que le procureur Nicolas Cruchet, a décidé de déclencher cette procédure impliquant Patrick de Preux. "Cet autre individu avait commis des malversations financières auprès de sa pupille", explique jeudi Nicolas Cruchet, revenant sur une information de "La Liberté".

Depuis le décès en 2003 du curateur d'une vieille dame millionnaire, ce même individu était devenu son tuteur. Et si le procureur s'est intéressé à Patrick de Preux, c'est parce que les deux hommes "faisaient partie des administrateurs d'une société de gestion".

En 2004, cette vieille dame, sans enfant et dont la fortune s'élève "à plusieurs millions", décide de modifier son testament. C'est Patrick de Preux qui le rédige. Il y est stipulé qu'une fondation venant en aide à des personnes en difficulté sera créée au décès de la senior et qu'elle hérite du gros de la fortune. Son administration est notamment confiée à Patrick de Preux.

Opposition familiale

Au décès de la femme en 2010, un membre de la famille conteste le second testament avec pour argument que la santé mentale de la vieille dame était altérée à cette période.

Contacté, Patrick de Preux répond sans ambages: "Les membres de sa famille prétendent qu'elle n'avait plus sa tête en 2004, mais jusqu'en 2007 ils ont pourtant accepté de recevoir régulièrement des sommes coquettes de sa part."

Il explique que, suite à une plainte de la famille, la chambre des notaires avait par ailleurs ouvert une enquête sur cette affaire, confiée à un juge cantonal. "En 2012, il est arrivé à la conclusion que je n'avais commis aucune faute professionnelle. L'avocat de la famille a alors recouru au Tribunal cantonal qui l'a débouté", poursuit le patron du LHC.

Accusations "extrêmement graves"

Et de marteler: "Je n'ai aucun intérêt financier dans cette affaire. C'est faux et malhonnête de dire que j'ai détourné des fonds en ma faveur". Il précise que l'argent est destiné à cette fondation d'utilité publique et que la société de gestion, dont il n'est plus administrateur,"n'est pas citée dans le testament".

"Cette fondation a pour but de venir en aide à des personnes en difficulté et à des institutions qui soulagent la misère en Suisse et à l'étranger. Je me battrai pour que cet argent leur revienne. Moi, je n'en retire aucune fortune."

Sur le plateau de La Télé, le président du LHC a par ailleurs jugé ces accusations "extrêmement graves". "Elles portent atteinte à mon honneur. Je prendrai les mesures disciplinaires et pénales qui s'imposent", a-t-il ajouté.

Celui qui est aussi notaire, ancien député et municipal de Buchillon sera entendu en juillet par le procureur.

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