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Le «chef» recherche arbitres désespérément

Invité par le Club des 100 du HC Saint-Imier pour une causerie sur l'arbitrage, Reto Bertolotti a déploré le manque d'arbitres en Suisse. Il a ensuite fait l'éloge de son métier et répondu aux questions. Avec passion.

29 août 2009, 04:15

Une fois n'est pas coutume, le Centre de culture et de loisirs de Saint-Imier (CCL) accueillait jeudi soir une personnalité du monde sportif: Reto Bertolotti, le patron des arbitres suisses de hockey sur glace. Venu en voisin (ou presque), le citoyen d'Aegerten était invité par le club des 100 du HC Saint-Imier pour une conférence-débat animée par Béat Grossenbacher, rédacteur en chef du «Journal du Jura». Thème de la soirée: «Etre arbitre de hockey en 2009».

Et le journaliste de dresser en préambule le portrait de ce père de deux enfants, architecte de profession, âgé de 47 ans: premier arbitre professionnel d'Europe en 1998, président de la Ligue suisse des arbitres, membre du comité des arbitres de la Ligue internationale, il a sifflé près de 800 matches en Suisse, trois Mondiaux du groupe A et six Mondiaux du groupe B. Tout cela de 1987 à 2005. Un parcours à faire pâlir de jalousie n'importe quel homme en noir. «J'étais fatigué de voyager, voilà pourquoi, j'ai arrêté», a avoué l'hôte du HC Saint-Imier. Mais s'il a raccroché ses patins et son sifflet, Reto Bertolotti n'a en revanche pas abandonné sa passion. Bien au contraire. Il continue d'œuvrer pour le bien de son sport favori.

Le portrait dressé, le décor planté, place au débat. Ici pas besoin de briser la glace, l'ambiance étant des plus détendue parmi le public imérien, malheureusement trop clairsemé dans la salle du CCL.

«Aujourd'hui, ma mission principale est de recruter de nouveaux arbitres», a déclaré d'entrée Reto Bertolotti. Car il manque aujourd'hui environ 200 à 300 arbitres en Suisse, et notamment dans les ligues inférieures. Et l'introduction du système à quatre arbitres, en LNA dans un premier temps, ne va pas faciliter la tâche du patron des arbitres, qui a demandé le soutien des clubs dans sa mission.

«N'y a-t-il pas un manque de respect vis-à-vis de l'arbitre?», a demandé un spectateur. «Oui, et c'est justement cela qui retient les jeunes. Nous devons absolument changer cette image de l'arbitre en Suisse». Un autre défi pour Reto Bertolotti.

Quelles sont les qualités nécessaires pour faire un bon arbitre? «Il doit sentir et bien connaître le jeu. Et surtout, un arbitre doit toujours être prêt à affronter le pire. Il doit agir et non réagir», dixit le boss d'Aegerten. Car le hockey a évolué. Tout va beaucoup plus vite sur la glace. «Mais heureusement, il y a aujourd'hui la vidéo qui nous aide beaucoup», a-t-il précisé.

Enfin, à l'inévitable question sur le dopage, Reto Bertolotti a tout simplement répondu qu'il n'y avait que «très peu de cas dans le hockey. Car le dopage n'apporte pratiquement rien dans un sport d'équipe». /MPR

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