L'équipe de Suisse participera au Mondial (29 avril - 15 mai) avec pour ambition minimale une qualification en quart de finale. Mais, en Slovaquie, la troupe de Sean Simpson rêvera inévitablement à ces demi-finales qui la fuient depuis 13 ans et le Mondial de Zurich et Bâle.
L'entrée en fonction de Ralph Krueger, en 1998, avait coïncidé avec la dernière apparition de la sélection à croix blanche parmi le top 4 planétaire (défaites 4-1 et 7-2 face à la Suède). Pour son premier «vrai» Mondial à la tête de l'équipe de Suisse - en Allemagne il y a 12 mois, le Canado-Britannique avait dû faire face à une vingtaine de forfaits... -, Sean Simpson essayera de faire aussi bien. Et il en a les moyens.
Les quatre semaines de préparation ont cimenté un groupe ambitieux. Après des débuts en douceur face au Danemark (victoire 4-1 et défaite 2-3 tab), les Suisses sont venus à bout de la Russie (victoires 4-2 et 5-4 tab), avant de faire jeu égal avec le champion en titre en République tchèque (défaite 1-0 et victoire 2-3) et de finir en beauté contre la Biélorussie (victoire 3-0).
Défense solide
Les Helvètes compteront sur leurs gardiens pour faire la différence. Avec Tobias Stephan et Leonardo Genoni, la sélection suisse peut dormir sur ses deux oreilles. Le premier a fini la saison en trombe avec Genève-Servette et a été plus d'une fois décisif lors des matches amicaux, tandis que le second a été la raison no 1 du 30e titre national de Davos. Daniel Manzato à l'aise dans ses patins de troisième cerbère, Sean Simpson a pu dispenser Martin Gerber du voyage.
La brigade défensive est aussi de premier plan. Les deux premières paires - Julien Vauclair-Mathias Seger et Goran Bezina-Rafael Diaz - sont de niveau international. Philippe Furrer et Beat Gerber s'occuperont pour leur part du côté robustesse. Quant à Luca Sbisa, il découvrira son premier Mondial avec 68 matches de NHL dans les jambes.
Ligne de parade bernoise
C'est du côté offensif que Sean Simpson peut nourrir des inquiétudes. L'absence de Damien Brunner le prive d'un buteur naturel, alors que les «Nord-Américains» Roman Wick et Nino Niederreiter sont toujours concernés par leurs play-off respectifs. A charge de Julien Sprunger de trouver le chemin des filets et de Kevin Lötscher de confirmer ses progrès montrés depuis le début de la préparation. Andres Ambühl et Thomas Déruns peuvent aussi faire tourner un match.
Mais c'est bien la ligne de parade de l'équipe de Suisse qui sera très attendue. Laissés au repos contre les Biélorusses samedi dernier à Langenthal, les Bernois Ivo Rüthemann, Martin Plüss et Ryan Gardner s'entendent comme larrons en foire et ont déjà posé leurs pattes sur le rendement de leur sélection depuis quelques semaines. A eux de continuer sur leur lancée.
Six points avant le Canada
La Suisse entamera son championnat du monde dès demain face à la France (16h15), avant d'affronter une nouvelle fois la Biélorussie (1er mai à 20h15). Autant dire que six points dans la musette lanceraient parfaitement sa compétition avant de défier le Canada (3 mai à 16h15) pour le dernier match de poule.
En cas de qualification, les Helvètes seront opposés aux trois meilleurs du groupe C, comprenant la Suède, les Etats-Unis, l'Autriche et la Norvège.