L'équipe de Suisse a été éliminée en quart de finale des Jeux olympiques au terme d'une rencontre admirable face aux Etats-Unis. Battue 2-0 par les Américains, la formation entraînée pour la 298e et dernière fois par Ralph Krueger est passé tout proche d'un exploit qui aurait fait date.
Si la victoire des Etats-Unis n'a rien de choquant au vu de la physionomie du match, les Helvètes auront sans doute un goût d'inachevé en songeant à cette rencontre qui aurait très bien pu tourner en leur faveur. Tous les éléments semblaient d'ailleurs réunis pour que ce quart de finale ne soit pas le match des adieux de Ralph Krueger.
Outrageusement dominée (44 tirs à 19), la Suisse tenait bon à l'instar de Jonas Hiller éblouissant. Le portier appenzellois s'est montré à la hauteur de l'événement après deux sorties mitigées contre la Norvège et la Biélorussie. A l'ultime seconde du tiers-temps intermédiaire, le gardien des Ducks d'Anaheim se fabriquait un but tout seul mais la rondelle n'avait pas franchi la ligne au moment de la sirène. Frustrés, les joueurs à la bannière étoilée semblaient se résigner peu à peu. Dès la reprise, Paul Stastny touchait encore le montant du but helvétique, ajoutant encore à l'agacement des hommes de Ron Wilson.
Malheureusement, une pénalité infligée à Philippe Furrer allait changer la donne. Sur un tir repoussé par Hiller, le rebond défavorable propulsait le puck au fond des filets. Le plus dur était fait pour les Américains. Dans la foulée, Sandy Jeannin allumait le poteau de Ryan Miller. En fin de match, les Suisses se sont encore créé quelques possibilités mais n'ont pas su en profiter et Parise a marqué le 2-0 dans la cage vide.
L'équipe nationale va désormais songer au championnat du monde qui se déroulera en Allemagne en mai. A cette occasion, Sean Simpson devra faire oublier Ralph Krueger qui termine ainsi son règne sur une performance très convaincante de ses ouailles. Inutile de préciser que la pression qui pèsera sur les épaules du coach de Zurich sera désormais encore plus grande. A Vancouver, les Helvètes ont su relever le défi physique imposé par les Etats-Unis à l'image de Seger ou de Sbisa omniprésents en défense avec des charges qu'aucun joueur de NHL ne renierait. Cette attitude est peut-être le principal point positif à retirer de cete élimination. /si