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La Lettonie attend la Suisse de patin ferme

C'est une nation folle de hockey que la Suisse affronte ce soir (20h15). Pour sa première sortie du tour intermédiaire, elle se frotte aux Lettons de l'entraîneur assistant Harijs Vitolins (40 ans), ancien attaquant vedette de Coire, Rapperswil et Thurgovie.

30 avr. 2009, 11:15

Suisse - Lettonie: un classique. Les deux nations aiment se rencontrer pour préparer le printemps mondial. Elles se connaissent, et plutôt bien. «Cet adversaire est très dangereux», prévient Ralph Krueger. «Si la Biélorussie joue un hockey compact et physique, la Lettonie est une mini-équipe de Russie. Elle est capable de prendre des points à toutes les grandes nations.»

Pour assurer sa place dans le tour intermédiaire, les Lettons ont dû passer hier sur le corps des Autrichiens. Une chiche victoire, 2-0, leur a suffi. «Contre les grands, nous jouons plus facile, parce que nous n'avons pas l'obligation de résultat», avoue Harijs Vitolins, le Köbi Kölliker letton. «Contre l'Autriche, où nous devions gagner, j'ai senti davantage de nervosité dans l'équipe. Dans le tour intermédiaire, tout est possible, car nous n'aurons pas de pression, si ce n'est celle de tout donner.»

Avant d'assurer sa qualification, les Lettons ont surtout battu la Suède, lundi, aux penalties. Une première à ce niveau de compétition. «C'est un succès historique. Nous l'avons un peu fêté, mais dès le lendemain, tout le monde s'est remis au turbin pour préparer notre finale à nous, face à l'Autriche. Une défaite et tout ce que nous avions réalisé avant aurait été effacé.»

Longtemps, la Lettonie a vécu sur le souvenir d'anciennes stars du bloc soviétique, tel que Sandis Ozolins. Aujourd'hui, elle a pris son destin en main. Membre de la richissime Kontinental Hockey League russe, le Dinamo Riga est la fierté d'une nation. Pour la première saison de la nouvelle KHL, il s'est classé 10e sur les 24 organisations de la ligue la plus sélecte de la planète après la NHL. Un exploit! Avec ses 11 millions de dollars, le club de Marcel Hossa, l'étoile slovaque, ne présentait que le 21e budget du circuit…

Dans la sélection présente à Berne, 14 combattants proviennent des rangs du club phare de la capitale. «Le Dinamo est une très bonne chose pour l'équipe nationale, car il permet à une partie de nos internationaux de jouer ensemble durant toute la saison», souligne Vitolins. «Et nos meilleurs joueurs n'ont plus besoin de s'expatrier pour trouver une équipe qui évolue à un haut niveau. Derrière, la relève du hockey letton existe et obtient des résultats. Nos M20 ont réussi à se maintenir dans le groupe A. En Suisse, nous présentons d'ailleurs une équipe assez jeune.»

La Lettonie, c'est aussi ses fans. Des fans heureux, bondissants. «A mon avis, nous avons 2000 à 3000 supporters de moins cette année aux Mondiaux», analyse l'entraîneur assistant du MVD Balashikha, club moscovite de KHL. «Avec le Dinamo, les Lettons suivent du bon hockey durant toute la saison. Alors, ils se déplacent moins. Et comme nos fans achètent des tickets seulement pour le tour préliminaire, la suite du tournoi étant trop onéreuse pour eux, nous aurons désormais moins de soutien. C'est paradoxal: plus la Lettonie va loin, moins elle est soutenue!»

Ce soir, c'est bien la Suisse qui aura les faveurs du public. La suite? Les Etats-Unis dimanche (16h15) et la Suède lundi (20h15). «Nous jouons pour gagner tous ces matches», dira Krueger. Sans blague? /LKL

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